Inscrire mes enfants à l'école publique a toujours été pour moi une évidence. Me fiant à ce qui est gravé au fronton de certaines d'entre elles, on y retrouve la base de ce que je cherche à inculquer à mes fils, liberté, égalité, fraternité.
J'avoue que depuis l'épisode de la rentrée de Jajaja, je suis un peu revenue de ces devises que je pensais immuables mais je continue à avoir une affection particulière pour cette institution gratuite et laique, qui a je cite, " l'obligation d'accueillir les enfants habitant dans la zone qui lui est attribuée par la carte scolaire, qu'ils soient de nationalité française ou pas. Elle accueille aussi des enfants dont le handicap a été reconnu par la MDPH situés hors carte scolaire, lorsqu'ils ne trouvent pas de structure d'accueil dans l'école la plus proche ".
J'aime l'idée et je l'ai déjà écrit ici que l'empereur aille dans la même école que celle ou je suis allée. Apprenne dans les mêmes classes que celles ou je me suis assise, usent le fond de ses pantalons sur les mêmes marches d'escalier, jouent aux billes dans les mêmes trous ou j'en ai perdu des dizaines à l'époque.
J'avais même calculé que lorsqu'il serait au CM2, Jajaja serait en CP et j'étais déjà toute émue de penser à une chose devant se passer quelques années plus tard et qui parti comme c'est parti ne se passera finalement pas de cette manière là.
Et après mon article il ya deux semaines à propos de cette future rentrée pour mon cadet qui s'annonce un peu tumultueuse, j'ai décidé d'écrire un mail à l'école Montessori la plus proche de la maison et la seule des environs. Hasard ou coincidence, deux jours après se déroulait justement leur journée portes ouvertes alors ni une ni deux, le samedi matin a 10h00, après une bonne demie heure de route, on s'est retrouvé au milieu de la pinède, devant les bâtiments d'une ancienne colonie de vacances transformée donc aujourd'hui en école mais ou, le monde est petit, j'avais fait une classe verte lorsque j' étais en CP.
Nous étions les premiers et les seuls parents à être là pour le coup d'envoie de la visite, si je ne compte pas l' essaim d'abeilles et la colonie de chenilles processionnaires qui s' étaient invitées là bas ce jour là.
C'est un parent, un papa qui a sa fille en primaire dans cette école qui nous a servi de guide.
On est arrivé dans une salle de classe immense, lumineuse, gaie, bien décorée. Tous les élèves de maternelle sont dans la même classe et ils sont 8 ! La maitresse n'est pas une maitresse mais une pédagogue et elle a une assistante, ce qui done un effectif de 2 adultes pour s'occuper de 8 élèves. J'avoue sans rougir que je me suis pris à rêver tout à coup.
Dans l'école de mon village, même si il n'y a que 3000 habitants, il ya deux classes de petite section avec au minimum 25 élèves par classe et donc pas forcément le temps d'en prendre justement du temps, pour des élèves qui seraient un peu a la traine, qui seraient differents tout simplement.
La pédagogie, les pédagogies utilisées sur place sont Montessori et Freinet, le tout complété par la communication non violente.
Avec mes idées un peu hippies et mes idéaux un peu utopistes sur les bords, le discours et le fonctionnement de l'école m'ont tout de suite plu. Chaque enfant y est respecté dans son rythme, chaque enfant y est unique et garde sa singularité. Le fait que les apprentissages se fassent beaucoup par le biais de la découverte de la nature, vu l'emplacement de l'école il ne pouvait pas en être autrement m'a emballée aussi.
Tout comme le fait que chaque parent ait son mot à dire sur le fonctionnement de l'école puisqu'elle est géré comme une association, dont chacun en y inscrivant son enfant devient membre.
Les parents sont amenés à s'impliquer en faisant par exemple à tour de rôle à manger pour tous les enfants de l'école ( 2 à 3 fois par an, végétarien et bio si possible), participer à du covoiturage si nécessaire, faire le ménage de l'établissement deux fois par an, et peut être quelques autres taches.J'ai trouvé cet esprit coopératif très intéressant.
J'ai aimé la solidarité que j'ai vu derrière tout ça et le côté école associative ou chacun s'implique.
Enfin le cadre a fini de me séduire, en pleine campagne, avec en toile de fond évident le respect de la nature.
Ce qui nous a refroidi c'est la distance a parcourir chaque jour et plusieurs fois par jour pour conduire Jajaja a l'école au cas ou on l'y inscrirait et puis surtout les frais scolaires mensuels, pourtant calculés selon le quotient familial, ce qui participe à un certain principe d'équité que j'apprécie beaucoup.
Nous aurions donc 310 euros a payer tous les mois et ça pour nous c'est juste impossible, pour pas mal de monde je pense d'ailleurs.
On m'a parlé d'aides, de covoiturage ou de navettes, ça reste à étudier.
Uné école ou chaque enfant est perçu comme un être unique, accepté avec ses qualités et ses lacunes, ou il peut apprendre à son rythme, je pense que ça fait rêver pas mal de parents, mais j'ai envie de dire à quel prix hélas.
Ce matin, nous avons rendez vous pour monter un dossier d'AVS au cas ou. Mieux vaut assurer nos arrières.
On a aussi eu de bons échos d'une école dans un village voisin du nôtre ou la maitresse de petite section est top.
Toutes les pistes sont bonnes à creuser, et on a pas fini de creuser.
Tout ce que j'espere c'est d'arriver aux vacances d'été avec une solution et d'envisager enfin sereinement la rentrée de mon fils et pas avec la boule au ventre.
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