Une fois par an et toujours à peu à la même période j'étouffe dans ma maison. La déco est comment dire plutôt épurée mais je trouve qu'il y a trop d'objet partout, de jouets, de vêtements, de plaids, je suis vraiment oppressée par mon intérieur. Pourtant je vous assure qu'il n'y a pas de quoi se sentir submergé mais c'est plus fort que moi.
Je ne suis pourtant pas matérialiste du tout et une consommatrice plus que raisonnable, surtout depuis que j'ai décidé de vivre avec l'essentiel.
J'achète mieux et seulement si j'en ai vraiment besoin. Moi qui étais très gadget avant, je suis devenue très minimaliste et je sais qu'on peut vire très bien avec seulement ce dont on a besoin.
On a pas à être submergé de matériel pour être heureux, l'accumulation est inutile, en ce qui nous concerne en tout cas. c'est un cheminement que j'ai fait petit à petit, avec le temps, les enfants, l'envie de consommer autrement, moins pour aller vers le mieux.
D'abord pour les enfants. Petit à petit, j'ai réussi à me détacher de mes idées reçues, à me dire que je n'avais pas besoin d'un tas de matériel de puériculture pour que mon bébé grandisse bien. Et finalement avec à peine une dizaine d'objets, on peut très bien prendre soin de son enfant, le laver, le promener, le distraire.
J'ai le même raisonnement avec les vêtements. Bien sur s'habiller et les habiller reste un plaisir mais j'essaie de ne pas accumuler. Ceci expliquant peut être je ne regrette pas de ne pas avoir de fille pour l' "habiller" comme disent certaines personnes de mon entourage et que sur mes photos instagram d'une semaine sur l'autre, mes fils soient parfois habillés de la même manière.
Et ça vaut pour pas mal de choses et de pièces de la maison. Les jouets notamment dont on fait fréquemment le tri, les vêtements aussi. Les meubles que nous avons mis 12 ans a changer, dans le salon notamment, également il faut bien le dire parce que les moyens financiers n'étaient pas au rendez vous. Mais quand on a pu, on l'a fait.
Evidemment j'ai un talon d'Achille, sinon ce ne serait pas drôle, à savoir la vaisselle vintage, oui là j'ai beaucoup de mal à résister et je vous l'accorde avoir 6 fois la même tasse mais dans une couleur différente ça ne sert à rien, et les livres. Il y en a absolument partout.
Et puis il y a le blog et ses opportunités. Grâce à lui j'ai pu gâter mes enfants comme je n'aurais jamais pu le faire, avec des livres, des jouets, des places de ciné, du matériel de puériculture... Chaque jour je mesure ma chance. Parfois je reçois de très beaux et gros cadeaux et ça me fait toujours autant plaisir. Souvent je pense aussi à celles qui peuvent me lire et qui ne pourront jamais se les offrir, comme moi je ne l'aurai pas pu et je me sens un peu gênée je l'avoue.
Mais là aussi j'ai décidé de faire du tri. D'abord parce que par le passé j'ai trop souvent dit oui et pas toujours pour des choses dont j'avais vraiment besoin. Je crois que j'étais dans un mode posséder pour posséder et avec le recul je me rends compte à quel point c'est idiot. Aujourd'hui donc, j'arrive à dire non, je sélectionne selon mes réels besoins, parfois je craque, je suis humaine, mais j'ai réussi à éliminer pas mal de superflu et je ne m'en porte pas plus mal.
Et si, une fois ou deux fois par an, je vois un objet chez une autre blogueuse qui me fait vraiment envie, plutôt que de râler et de me dire pourquoi elle et pas moi, j'arrive depuis quelques années à analyser la situation et bien souvent d'arriver à la conclusion que de cette chose là je ne m'en serai jamais servi et qu'elle est mieux là ou elle est que dans ma cuisine par exemple.
Tout est là je crois, prendre conscience de ce qui nous est réellement indispensable pour vivre et ce qui ne l'est pas, sans pour autant oublier la notion de plaisir.
C'est un long chemin, ça n'est pas toujours simple, il y a surement quelques rechutes, involontaires ou pas d'ailleurs mais je ne m'en porte que mieux, et ma famille aussi je crois.
Mieux vaut pour eux par contre ne pas trainer dans les parages lorsque je vais m'atteler, début Mars je pense, au tri méthodique de toutes les pièces. La tornade blanche qu'on m'appelle.
Si j'arrivais à me libérer de l'emprise de mon smartphone on ne serait pas loin de la perfection, ou presque...
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