Autant certaines personnes que je croise sont impressionnées de me voir avec quatre enfants, c'est d'autant plus surprenant pour eux je crois que par ici il y a très peu de familles nombreuses, même avec trois enfants, autant certaines autres ont toujours la foi et n'hésite pas à me demander quand est ce que je vais faire la fille.
J'avoue que je ne sais jamais trop quoi répondre, jouer à la mère blasée qui est selon quelques uns tellement courageuse de n'avoir que des garçons comme si c'était une espèce dangereuse et que j'allais me faire bouffer tous les matins. Bafouiller et rougir ? Leur dire que justement c'est prévu pour profiter de leurs mines déconfites, non vraiment je ne sais pas.
Je ressens souvent cette sensation que je devrais m'excuser de n'avoir que des garçons, que je ne suis pas une mère complète parce que je n'ai pas de fille, un placebo de mère vous pensez ?
Pas moi ! Avoir des enfants, c'est avoir des enfants, fille ou garçon, je vous le dis franchement, je ne vois pas bien ce que ça change et jusqu'à un certain âge les problématiques sont les mêmes ou alors je me berce de douces illusions parce que je ne sais pas ce que c'est que d'avoir une fille, et il y a toujours des mères bien intentionnées pour te faire comprendre que toi c'est pas pareil parce que tu n'as que des garçons.
J'ignorais qu'il fallait des compétences particulières, un diplôme, peut être une formation spéciale lorsqu'on a un bébé fille. Parce que j'ai quatre garçons certains voient le fait d'avoir une fille comme le graal, alors que pour moi le graal c'est d'avoir quatre enfants en bonne santé, oui même Jajaja avec son handicap est en bonne santé, il ne s'agit pas d'une maladie.
J'emploie volontairement le mot enfant, et lorsque je me présente, je dis toujours que j'ai quatre enfants, je ne ressens pas le besoin de préciser leurs sexes.
Je me leurre sans doute mais fille ou garçon, j'aurai les mêmes choses à leur apporter. de l'amour, un toit, du soutien, des vêtements, des soins, un toit, des valeurs, une éducation, non vraiment je ne vois pas de différence sur le papier.
Mais je ne me leurre pas et je sais que j'ai un vrai boulot à accomplir pour qu'ils deviennent des "hommes biens", on a une réelle mission, non parce que je ne suis pas seule pour le coup à relever le défi. Juste je sais ce que j'ai à faire alors si on arrêtait de me mettre la pression j'apprécierai vraiment qu'on ne me fasse pas voir forcément mes fils comme de potentiels prédateurs. J'espère que la vision du monde que je partage avec eux sera toujours la leur.
Est il aussi inconcevable que ça de simplement vouloir porter la vie, les aimer, les soutenir, les voir grandir, les voir tomber, les aider à se relever, leur donner de la force, les défendre, sans distinction de sexe ?
Je me sens bien seule lorsque je dis que je n'ai pas de préférence et que je n'en ai jamais eu. Je n'ai jamais eu besoin de choisir, je n'en ai jamais ressenti l'envie. Evidemment on ne me croit pas toujours et on pense que c'est une réelle blessure pour moi de ne pas avoir de fille, mais non désolée, oui je m'en excuserai presque.
Je ne critique absolument pas les gens qui ont une préférence entre fille ou garçon, loin de moi cette idée, mais ce serait bien qu'on accepte aussi l'idée qu'on peut ne pas en avoir
Ne soyez pas désolé si vous me croisez et que je vous annonce que j'ai quatre garçons, je suis très heureuse comme ça, comme je l'aurai été avec quatre filles.
Non ils ne sont pas plus dur à élever, et non je ne suis pas courageuse. Aujourd'hui il y a beaucoup de choix pour les habiller ( l'argument massue je crois qui me fait bondir comme si on faisait des bébés pour acheter des fringues), ils ne sont pas moins câlins, et je partage tout un tas de choses avec eux.
Les mères qui n'ont que des garçons ou que des filles, car j'imagine qu'elles aussi en entendent des vertes et des pas mûres ne doivent pas ressentir comme une tare le fait d'avoir des fratries d'uniquement l'un ou l'autre sexe a la maison, on n'a rien râté.
Nous sommes la maman de 1, 2, 3 enfants ou plus et pas la mère de garçons ou de filles. Et notre mission, si on peut le voir comme ça, c'est d'en faire des êtres humains, filles ou garçons avec des valeurs, des convictions, un respect de l'autre, et deux ou trois autres trucs que chacun père ou mère, nous auront eu envie de leur transmettre.
Mais je ne me leurre pas et je sais que j'ai un vrai boulot à accomplir pour qu'ils deviennent des "hommes biens", on a une réelle mission, non parce que je ne suis pas seule sur le coup
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