C'est l'heure de déjeuner et j'avais envie d'œuf cocotte mais au lieu de sortir mon petit plat avec une marmotte dessus, de déposer mon jambon, puis mon œuf, la crème et le fromage par dessus, je traîne dans le jardin.
Je sais que c'est un jour où je vais traîner une certaine lassitude, une fatigue, pas prévues au programme, le genre de trucs bien lourd qui te tombent dessus alors que la journée avait si bien commencé.
Une nuit complète, un réveil tout doux, un café bu tranquillement, pas dans le silence mais presque, le chemin du canal, sa petite main dans la mienne, et patatra, arrivés au portail de l'école des larmes, l'impossibilité de l'y laisser, les regards désolé et tout ce petit monde qui rentre à la maison.
Et depuis comme une chape de plomb, un fardeau de 200 kilos sur les épaules et la non envie de m'occuper de quoi que ce soit, ni de qui que ce soit, même pas moi.
Dans ces moments là, c'est comme si j'étais revenue en arrière, quand j'étais encore du côté obscur pas de la force mais de mon existence et ça j'ai du mal à l'accepter.
De pleurer sur le chemin en rentrant de l'école, de ne pas avoir la patience qu'il faudrait avec les enfants, de ne pas sortir de cette léthargie qui m'envahit derrière chaque coup dur.
Je sais que ça ne durera pas, qu'au fil de la journée ça ira mieux, parce que je le veux, parce qu'il le faut, parce que ce n'est pas une matinée d'école avortée qui doit m'anéantir après tout ce qu'on a fait jusqu'à présent, parce que la route est encore longue, parce que ce n'est ni la première fois, ni la dernière que quelque chose dans ma vie s'annonce compliqué, parce que j'ai choisi après des années passées à voir le verre à moitie vide de le voir à moitié plein, même si bon sang ça n'est pas simple d'avoir l'impression de tout porter à bout de bras et que tout le monde compte sur moi.
Etre optimiste, choisir le bonheur, voir toujours le bon côté des choses, ça facilite la vie, ça facilite la mienne en tout cas et je pense, je l'espère,celles de ceux qui vivent autour de moi.
La semaine dernière j'ai revu une amie perdue de vue depuis plus de 3 ans. On s'est vu juste une petite heure, et puis je lui ai écrit un mail pour lui dire combien j'avais été heureuse et combien ça m'avait fait du bien de la revoir.
Elle m'a répondu entre autre " Je te trouve très courageuse et positive par rapport à Jajaja. Bravo ! j'ai l'impression que ça n'empêche pas le bonheur de circuler quand même dans votre famille "
Voilà c'est tout à fait ça, ne pas empêcher le bonheur de circuler malgré les difficultés.
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