Comme bien souvent quand mon me pose une question par message ou par mail, je me trouve fort dépourvu d'y répondre en quelques phrases et je viens donc ici développer mes idées.
Parce que j'ai envie que ma réponse soit la plus complète possible, que la personne qu'il l'a posé s'y retrouve, et je me dis que peut être d'autres se la pose et que du coup ça pourra peut être éclairer plus de lanternes que prévu.
Hier, on m'a demandé si moi aussi j'avais eu peur avant de me relancer dans la grande aventure de la grossesse tout en ayant eu juste avant un enfant atteint d'autisme.
Elle est très légitime cette question, tout à fait normale, mais je dois dire que je ne me la suis jamais posé moi même. Non pour moi ces 9 mois étaient comme un état de grâce ou rien ne pouvait nous arriver, ni au bébé, ni à ma famille déjà existante, ni à moi même.
Loin d'être écervelée, enfin j'espère, et sans oublier que mon fils avait un handicap, je me suis toujours lancée tête baissée, sans penser à ça en particulier. J'ai eu des angoisses lors des échographies, mais comme toute maman je pense, mais c'est bien tout.
J'ai pris ces enfants comme des cadeaux de la vie et pourtant il ne faut pas se leurrer, statistiquement, il y avait des chances pour que d'autres enfants de la fratrie soient eux aussi atteint de troubles autistiques.
Et c'est beaucoup plus tard que j'ai eu peur, au cap des 18 mois justement. C'est là que j'ai commencé à tout scruter. Langage, motricité, que sais je encore, évidemment que j'ai eu des craintes.
Parce que même si je ne changerai pas Jajaja pour tout l'or du monde, je ne peux pas dire que ce soit facile, de tout repos, simple, limpide, qu'on ne s'inquiète pas, qu'on ne se dispute pas, que la peur nous fait perdre les pédales... Alors forcément ce ne sont pas forcément des choses qu'on a envie de revivre, les tests, les rendez vous, les diagnostics...
Aussi je peux comprendre le doute chez les parents ayant déjà un enfant atteind de handicap de se relancer dans l'aventure de la parentalité et je ne suis personne pour dire lancez vous ou surtout ne le faîtes pas.
C'est vraiment le choix de chacun et je me suis lancée avec confiance. Et même si j'avais eu un autre enfant atteint de TSA, je l'aurai tout autant aimé, mais effectivement ça n'aurait pas été simple.
J'avais envie d'une grande famille et je savais que tôt ou tard j'aurai un autre enfant.
A bien y réfléchir, autisme ou pas, quand est ce que c'est vraiment simple une fois qu'on a des enfants ? Je veux dire qu'au quotidien, bon sauf en ce moment, ce n'est pas du tout Jajaja qui nous cause du souci. Les autres pas non plus vraiment mais il y a toujours des petits grains de sable, et même sans handicap, chez nous en tout cas, la vie, même si elle est heureuse n'est pas toujours un long fleuve tranquille.
Je n'aime pas les statistiques mais il est vrai qu'un frere ou une soeur d'un enfant atteint d'autisme a 10 fois plus de chance d'être autiste lui aussi, et forcément ça fait réfléchir.
Ca ne fait pas de nous un mauvais parent, une mauvaise personne, on est humain je crois voilà tout.
Je vous invite à lire ces deux très beaux articles de Charlotte qui en parle tellement bien
Handicap- la grossesse d'apres
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