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C'était pas mon idée : Ne pas refaire de bébé parce qu'on a un aîné atteint de handicap

Publié par Madamezazaofmars sur 18 Décembre 2018, 13:52pm

 

Comme bien souvent quand mon me pose une question par message ou par mail, je me trouve fort dépourvu d'y répondre en quelques phrases et je viens donc ici développer mes idées.

Parce que j'ai envie que ma réponse soit la plus complète possible, que la personne qu'il l'a posé s'y retrouve, et je me dis que peut être d'autres se la pose et que du coup ça pourra peut être éclairer plus de lanternes que prévu.

Hier, on m'a demandé si moi aussi j'avais eu peur avant de me relancer dans la grande aventure de la grossesse tout en ayant eu juste avant un enfant atteint d'autisme.

Elle est très légitime cette question, tout à fait normale, mais je dois dire que je ne me la suis jamais posé moi même. Non pour moi ces 9 mois étaient comme un état de grâce ou rien ne pouvait nous arriver, ni au bébé, ni à ma famille déjà existante, ni à moi même.

Loin d'être écervelée, enfin j'espère, et sans oublier que mon fils avait un handicap, je me suis toujours lancée tête baissée, sans penser à ça en particulier. J'ai eu des angoisses lors des échographies, mais comme toute maman je pense, mais c'est bien tout.

J'ai pris ces enfants comme des cadeaux de la vie et pourtant il ne faut pas se leurrer, statistiquement, il y avait des chances pour que d'autres enfants de la fratrie soient eux aussi atteint de troubles autistiques.

Et c'est beaucoup plus tard que j'ai eu peur, au cap des 18 mois justement. C'est là que j'ai commencé à tout scruter. Langage, motricité, que sais je encore, évidemment que j'ai eu des craintes.

Parce que même si je ne changerai pas Jajaja pour tout l'or du monde, je ne peux pas dire que ce soit facile, de tout repos, simple, limpide, qu'on ne s'inquiète pas, qu'on ne se dispute pas, que la peur nous fait perdre les pédales... Alors forcément ce ne sont pas forcément des choses qu'on a envie de revivre, les tests, les rendez vous, les diagnostics...

Aussi je peux comprendre le doute chez les parents ayant déjà un enfant atteind de handicap de se relancer dans l'aventure de la parentalité et je ne suis personne pour dire lancez vous ou surtout ne le faîtes pas.

C'est vraiment le choix de chacun et je me suis lancée avec confiance. Et même si j'avais eu un autre enfant atteint de TSA, je l'aurai tout autant aimé, mais effectivement ça n'aurait pas été simple.

J'avais envie d'une grande famille et je savais que tôt ou tard j'aurai un autre enfant.

A bien y réfléchir, autisme ou pas, quand est ce que c'est vraiment simple une fois qu'on a des enfants ? Je veux dire qu'au quotidien, bon sauf en ce moment, ce n'est pas du tout Jajaja qui nous cause du souci. Les autres pas non plus vraiment mais il y a toujours des petits grains de sable, et même sans handicap, chez nous en tout cas, la vie, même si elle est heureuse n'est pas toujours un long fleuve tranquille.

Je n'aime pas les statistiques mais il est vrai qu'un frere ou une soeur d'un enfant atteint d'autisme a 10 fois plus de chance d'être autiste lui aussi, et forcément ça fait réfléchir.

Ca ne fait pas de nous un mauvais parent, une mauvaise personne, on est humain je crois voilà tout.

Je vous invite à lire ces deux très beaux articles de Charlotte qui en parle tellement bien

Handicap- le bébé d'après

Handicap- la grossesse d'apres

 

 

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Commenter cet article

J
Je ne m’etais Pas posé la question pour mon deuxième car nous avons eu un diagnostique après sa naissance. J’ai scruté son évolution à la loupe par contre. Pour la dernière j’ai attendu de savoir s’il y avait des risques d’heredite. Ce n’etait Pas le cas. Pourtant 4 ans plus tard on me parle de tda pour mon deuz. Comme quoi, rien n’est jamais sûr <br /> Mais une chose est certaine, le handicap touche toute la famille, et la change. Porteur de handicap ou non
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F
J'ai vu des spécialistes aujourd'hui pour mon fils (je vous avez parlés de mes doutes il y a quelques temps déjà) et ils m'ont presque confirmés les risques autistiques. Bon, je m'en doutais déjà depuis un moment mais ça fait tout de même mal, on va passer tout un tas d'examens avant un éventuel diagnostiques et j'hésite à faire un autre enfant même si c'est la première fois que ça arrive dans la famille. Reste à voir si c'est bien de l'autisme car il peut y avoir autre choses mais les stéréotypies le confirme presque. En tout cas je vous remercie pour votre réponde de la dernière fois, ça m'a donné du courage. Cordialement.
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C
Bonjour<br /> <br /> Très beau témoignage ! C'est un sujet délicat qui soulève beaucoup d'angoisse pour certaines futures mamans.<br /> Merci d'avoir partagé avec nous cette expérience de vie, il est difficile de se positionner, le choix est propre à chacun.<br /> à bientôt
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D
J'ai trois garçon, Mon deuxième fils est autiste asperger. Je ne me suis jamais posée de question non plus quand on a voulu le 3 eme . Mais voilà Mon troisième fils Est aussi tsa . J'ai comme bcp de parent arrêter de travailler pendant un long moment pour pouvoir accompagner Et faire progresser au mieux mes garçons . Ronan a 4.5 ans commence à peine à parler , Et j'ai eu des moments de doute énormes sur son avenir . Mais je pense que ce qui est le plus dur pour les enfants porteur de handicap et leurs familles, ce n'est pas forcément leur handicap ( je ne parle pas de handicap lourd) , mais l'incapacité qu'à la société à Les intégrer , Et cette volonté à vouloir tout formater . Pour Ma part je ne changerai mes enfants pour rien au monde , je Les trouve merveilleux . Ils sont très intelligents et comme tes fils je trouve qu'ils transpirent la vie ! Et j'adore cela même si c'est épuisant
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P
Sans être concernée directement, je me dis que ça doit aussi dépendre du type de handicap...
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B
Notre aîné est né avec 2 malformations qui touchent 1 enfant sur 800 et était grand préma.<br /> Je me souviens que ça m'avait sciée qu'on me dise "courageuse" d'avoir fait un autre enfant 3 ans après. Nous avions à l'idée d'avoir une grande famille et même si on peut dire qu'on a bien galéré la première année (et qu'il y aura encore des hospitalisations et des épreuves), il ne nous est pas venu à l'esprit d'y renoncer.<br /> Par contre, clairement, ses problèmes sont épisodiques et si nous avions eu un enfant avec un handicap lourd au quotidien, je ne sais pas si on aurait eu la même réflexion (handicap lourd = selon la perception de chacun). Disons que s'il avait fallu s'occuper à temps plein ou même à mi-temps d'un enfant non intégré dans le système classique, j'aurais eu peur de ne pas avoir assez de place pour un autre. Mais bon, la question ne s'est pas posée...<br /> <br /> En bref, je comprends que la réponse à cette question de soit pas faisable en 3 mots. :-)
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L
Très touchant comme article ! Dans ma pratique, c'est vrai que je rencontre beaucoup de familles qui ont refusé de développer leur famille lorsqu'un handicap est apparu dans la fratrie et pourtant... Je rencontre donc aussi leurs enfants et c'est assez stupéfiant de voir ce que les frères et soeurs retiennent de la différence de leur frère/soeur. L'entraide notamment est plus forte et cela ne les empêche pas de se chamailler tout naturellement. Au contraire, la fratrie donne des clés aux enfants atypiques en les préparant au monde extérieur ! c'est riche ;) J'ai d'ailleurs interviewé une amie psy spécialisée dans la méthode des 3i !<br /> <br /> A bientôt,<br /> Line de https://la-parenthese-psy.com/
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