La décroissance c'est réduire son empreinte sur la planète de manière radicale. C'est consommer moins bien sûr ( diviser par huit les achats classiques), c'est être autonome en énergie (produire son électricité, récupérer l'eau, ...), être autonome aussi autant que possible dans l'alimentation (par un potager par exemple, ...), c'est rejeter moins de déchets (réduire les achats, c'est aussi réduire les emballages, composter ces déchets au maximum, et recycler encore..). C'est une autre façon de vivre, moins consommatrice, plus respectueuse de son environnement, et aussi plus économique. Du coup on peut faire vivre sa famille avec un petit salaire, voir pas de salaire du tout.
Je ne sais pas si la décroissance peut vraiment se pratiquer au sein de nos villes, de nos maisons, de nos vies plutôt bien rangées, du moins je doute qu'elle puisse se vivre aussi à fond que ce qu'on pourrait le faire en effectuant une réelle coupure avec la société.
Il existe plusieurs courant à l'intérieur de ce même mouvement et déjà 20 % des américains et 10 millions d'européens auraient déjà modifié leur manière de vivre.
C'est une chose à laquelle j'aspire vraiment depuis plusieurs années au risque de passer pour une douce dingue et même si ça ne fait pas l'unanimité au sein de mon foyer. Vous comprendriez pourquoi si vous aviez vu la tête de Zozo l'autre soir quand je lui ai demandé si ça lui dirait de vivre dans les bois. Le pauvre a cru que je voulais vivre dans une cabane alors que je pensais juste a une maison au coeur de la nature, juste un peu plus isolée.
Dans mon cas, c'est un vrai état d'esprit même,et pas une idée qui m'est venue parce que c'est la mode et je ne vibre jamais autant que lorsque je vois, écoute, lis, des témoignages de gens, de familles, qui ont réussi à adopter un mode de vie différent, loin de tout ce qui nous rend esclave finalement.
Je crois et ce même au sein de mon foyer qu'on a tellement l'habitude qu'on ne se rend même pas compte à quel point on consomme et pas toujours de manière très justifiée.
Je parle de l'eau par exemple qu'on laisse trop souvent couler ou de l'électricité et des ampoules qu'on laisse allumées.
Il n'est pas question de vivre sans électricité ou sans confort, mais juste avec ce dont on a besoin sans fioriture et se poser les bonnes questions
A t-on besoin par exemple de tout un tas de matériel de puériculture parfois inutile pour mieux élever son bébé et qu'il soit plus heureux je ne pense pas mais on se laisse toutes avoir au moins une fois.
Même chose en cuisine, avec une accumulation inutile de robots et autres ustensiles.
Et je ne parle même pas des placards de fringues ou de chaussures
Il s'agit pour moi de vivre plus en accord avec la nature et ce qui nous est essentiel pour vivre bien
Ca passe aussi par des prises de conscience comme travailler pour vivre et non l'inverse, voir peut être ses revenus baisser, vivre moins vite, être plus à l'écoute de soi et des autres...
Je crois que pas mal de gens, sans tomber dans les extrêmes en ont déjà pris conscience, et consomment mieux et de façon plus respectueuse avec des petits gestes qui leur sont propres.
Moi même,j' essaie déjà de moins consommer, mieux consommer, économiser l' énergie, c'est un début. En y réflechissant bien de toute façon, nourriture mis à part, et quelques trucs pour les enfants, j'achète très peu de choses. Un peu par manque de moyens c'est vrai, mais aussi souvent parce que je n'en ai pas besoin.
C'est plutôt original d'être blogueuse, la dit blogueuse est souvent montrée du doigt comme vilain petit canard qui pousse à la surconsommation, et je ne prétendrai pas que c'est toujours faux, j'ai avec le blog, accès à des opportunité et des choses que je n'aurai jamais pu offrir a mes enfants et a ma famille, et je ne le renierai jamais
Je rêve d'une maison avec un grand pré devant ou je regarderai courir mes enfants, Caroline Hingalls sort de ce corps, récupérer l' eau de pluie, passer a l' énergie solaire, cultiver mon potager, mes toilettes sèches, un puits, et beaucoup d' amour là je signe.
Je compte sur vous pour venir m'acheter mes fromages
En attendant, certains ne sont pas restés dans l'utopie et les grands discours pour franchir le cap et s'affranchir tout court d'ailleurs
C'est ceux là même qu'Antoine Bruy, photographe, a rencontré en partant silloner les montagnes de France et d'Europe ou il a rencontré ceux qui ont décidé d'une existence différente, qui vivaient au milieu de nulle part en autosuffisance, seuls, à renfort de panneaux solaires, éoliennes, potagers...
Des gens qui finalement économisent le quotidien, pratique une autre gestion du temps, de ce qu'ils mangent tout en ne souhaitant pas se couper du reste du monde, mais en accueillant le monde autrement. Des gens qu'on surnomme encore trop souvent marginaux mais qui pour moi représentent une certaine norme.
Evidemment selon le photographe ils ont une vision assez critique de la société, avec une revendication politique derrière mais surtout une volonté de se rapprocher de la nature et de l'autosuffisance la plus poussée possible pour se désaliéner du métro boulot dodo et d'une société d'hyperconsommation
Je stoppe là parce qu'une fois lancé on ne m'arrête plus et je vous laisse avec les images de la série Scrublands que le photographe a ramené de plusieurs années sur la route à la rencontre de ces personnes en quête d'autosuffisance, proches de la nature et contre la société de consommation
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