Quand j'étais petite, dans mon village qui comptait à peine 2000 habitants, il y avait un cinéma. Enfin un cinéma, plutôt une salle improvisée de temps à autre dans la salle des fêtes du patelin qu'on appelle plus exactement le foyer rural, tout un programme.
Les sièges étaient fait de strapontins en bois qui faisait mal aux fesses au bout d'une heure mais personne ne se plaignait, trop content qu'on était de pouvoir découvrir E.T, Rox et Rouky ou Le premier Indiana Jones.
Avant d'y aller, même si j' étais petite, ( E.T est sorti en 1982, j'avais donc 7 ans, ) on avait toujours ce besoin de se préparer, de s'apprêter, un peu comme avant pour les sorties du Dimanche. Ca parait complètement désuet aujourd'hui mais on aimait bien ça. Tout comme on était fou de joie quand notre mamie nous donnait 5 francs pour nous acheter un paquet de Baff ou de bonbons. Assis sur nos sièges en bois à découvrir les derniers fils américains en grignotant des confiseries, on se sentait un peu les rois du monde. Et puis le projectionniste n'est jamais revenu.
Et dans la ville voisine il s'est passé la même chose, le cinéma a fermé ses portes il ya un peu plus de deux ans. Du coup, c' est rarement, voir jamais, que nous étions prêts à faire 25 kilomètres pour aller dans la salle la plus proche à Aix.
Mais Vendredi, le cinéma de la ville voisine a réouvert ses portes. Réaménagé, repeint, tout neuf, et avec un super programme pour cette première semaine de reprise. Sans oublier, pour fêter ça, toutes les places à quatre euros.
C'est là que je l'avais emmené voit son tout premier film il ya de ça presque 3 ans.
Alors hier après midi, l'empereur et moi y sommes allés. Et c'est drôle comme les choses n'ont pas tellement changé. Il a voulu porter ses plus belles baskets, même si au départ, il m'avait fait le coup d'enlever ses chaussettes parce qu'il a soi disant chaud aux pieds. On a beau être dans le Sud, il caille aussi en ce moment, si si.
De mon côté, et ce n'était absolument pas calculé, j'ai enfin étrenné mon nouveau sac à main, presque un mois qu'il dort pendu à une chaise. Mais là la bandoulière me semblait plus pratique et puis c'est idiot d'avoir un joli sac, presque assorti à ses bottes en plus, et de ne pas s'en servir. Oui ca fait so provincial sans doute mais je n'en moque.
L'empereur a été le plus heureux quand son grand père lui a glissé deux euros dans la poche pour des bonbons et moi j'ai juste pensé que si les choses autour de nous évoluent, nous, nous restons presque les mêmes.
Nous sommes arrivés un peu à la bourre, tout était tout neuf, même le lecteur de carte bleuie visiblement puisqu'il n'a pas voulu laisser passer la mienne. J'ai du faire un chèque à la va vite et arrivés dans la salle il n'y avait plus une place. Même le premier rang qui bien souvent est vide était rempli d'enfants. Heureusement, une maman, m'a fait signe et m'a proposé de décaler toute sa rangé pour que nous ayons une place.
Quelle joie de retrouver une salle obscure, de regarder les bande annonces, de sentir l'odeur du pop corn frais envahir la salle, et le petit murmure de la salle quand la lumière s'éteint totalement.
Et le film ? Hôtel Transylvanie ! J' ai adoré, plus que mon fils encore je crois. Même si je l'ai beaucoup entendu rire, qu'il a bondit de son siège quand il a entendu LMFAO, et que quand jele regardais en douce dans le noir, il était absorbé par l'histoire.
Comme la dernière fois que nous sommes sortis tous les deux, nous avons passé un joli moment et si je peux, j' essaierai de l'emener au cinéma une fois par mois. Sûrement en Mars pour Jake et le chasseur de géant .
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