Quand mon fils est rentré à l' école Maternelle, son père et moi ne nous faisions pas particulièrement de souci pour lui. Il ne pleurait pas pour y aller, il était très gentil, connaissait déjà l' alphabet, les couleurs, les chiffres jusqu' a 10...
Pourtant quand la maîtresse nous a convoqué pour le première fois en Novembre, cela n' était pas pour nous parler de tout ça. L' empereur marchait sur la pointe des pieds, il avait l' air ailleurs, dans la lune, et trop emprunté avec son corps, il n' était pas tout à fait comme les autres et il allait falloir le faire sûrement suivre.
On aurait pu le prendre de haut, se dire qu'on était les mieux placés pour le comprendre, que nous on ne le voyait pas comme ça, mais non, nous avons écouté ses conseils, suggestions et nous l' avons emmené voir deux spécialistes, une psychologue et une pédiatre qui ont jugé que voir une psychomotricienne pourrait l' aider.
Une fois encore, on a obtempéré, pour notre fils, parce qu'on l' aime, parce qu'on a voulu l'aider, pour qu'il grandisse le mieux possible.
En 6 mois il a fait des progrès impressionnant et voilà maintenant 3 ans que nous nous rendons dans ce centre ou il est suivi gratuitement et ou nous noud rendons une a deux fois par semaine.
De son côté, l'institutrice de cette année, celle qui avait parlé de précocité n'a pas lâché cette piste là. La semaine dernière, on a eu la réunion de fin d'année avec l' équipe éducative: La maîtresse, la psychologue scolaire et nous. Malheureusement, les personnes qui le suivent dans le centre ne se sont pas déplacées.
La maîtresse nous a dit que l' empereur s'est totalement calmé, que son épisode de " violence" d' après les vacances et qui a duré 3 semaines n 'est qu'un mauvais souvenir. Il travaille bien, il assimile tout et c'est un des meilleurs élevés de sa classe. Une classe double CP/CE est envisagée pour la rentrée prochaine.
Là ou ça se complique, c'est pour le test de précocité. la maîtresse le demande depuis 3 mois, nous somme totalement d'accord pour qu'il le passe, la psychologue scolaire n'a rien contre mais c'est au niveau de la psy du centre que ça bloque. Elle veut attendre, elle n'est pas partante, et visiblement sans son accord on ne peut rien faire.
" Ça ne changera pas la face du monde " nous dit elle. Peut être pas en effet, mais si ça nous permet d' aider mon fils et de donner a sa future institutrice des pistes pour travailler avec lui, là ça peut tout changer.
Et depuis je suis en colère. On a toujours fait tout ce qu'on nous a a suggéré, nous l' avons fait suivre sans discuter, n'avons jamais raté un rendez vous, et quand il s'agit de donner notre opinion sur un possible test, notre avis ne compte tout a coup plus du tout. Nous sommes quand même ses parents et la psychologue scolaire nous a bien réaffirmé que cela ne coûte rien de lui faire le test, ça ne va pas le traumatiser, le déstabiliser.
Les parents ne seraient donc bons qu' a suivre et faire tout ce qu'on leur dit pour leur enfant mais n' aurait pas le droit de donner leur avis ?
Si les choses évoluent dans le bon sens, mon fils devrait passer le test la semaine prochaine. Sinon, nous avons rendez vous avec les professionnels le 18 Juillet et si d'ici là je ne me suis pas calmée, l' entrevue risque d'être un peu plus agitée que prévue
A la rentrée, il va sûrement continuer à être suivi mais je ne veux pas rester simple spectatrice, celle qui le dépose et le récupère 45 minutes plus tard, celle qui fait tout ce qu'on lui dit mais qu'on écoute jamais. Je suis sa mère,j' ai mon mot à dire, et j' estime que l'on doit m' entendre.
Sinon c'est un peu comme dire "non, il n' a pas la grippe ! Si il l'a!" alors qu'on n'a même pas pris sa température
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