Je ne vais pas causer cuisine ou chicons.
Non je repensais juste combien j' aurai voulu pouvoir toucher des gens avec mes photos
J' ai longtemps cru, toute modestie gardée, la grosse tête et le style je suis bonne dans mon domaine, je le laisse a d' autres, que je pourrai percer dans le milieu de la photo.
Mais ça c' était jadis, c' était avant que je ne découvre que la toile, le monde, est rempli de gens qui font des photos sublimes.
Les miennes sont après tout assez fades, toute proportion gardée quand une fois par mois, j' ai l' oeil qui revient.
Oui parce que c'est quand même l' oeil l'important. Mettez le meilleur appareil du monde entre les mains de quelqu'un qui n' a pas une vision particulière des choses et les photos paraîtront toujours banales.
Je sais aujourd'hui que je ne pourrai jamais en vivre. J' ai pourtant déjà cru que ce serait possible. pas pour faire des bouquins ou une expo, non, mais pour illustrer des sites, des journaux. Je n' ai jamais pensé le matin devant ma glace en me rasant que je serai la prochaine Diane Arbus
Je me suis une peu perdue en chemin aussi, j' ai arrêté de faire des photos décalées pour ne plus faire que beaucoup de photos de mes enfants, de paysages, je ne le regrette pas.
Comme à 14 ans je pensais pouvoir devenir journaliste, carrière contrariée vers l' âge de 20 ans, a 35 ans, j' ai encore cru que je pouvais faire quelque chose de mes photos.
Finalement, j' en fais quand même quelque chose de bien, je les partage avec vous, je suis de plus en plus passionnée chaque jour, la passion c'est l' essentiel.
La photo restera un moteur qui n'est pas prêt de s'arrêter de ronronner.
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