On aurait pu se rencontrer sur les bancs de la fac, au boulot près de la machine à café, mais nous n'avons pas choisi la facilité. Dès le départ, nous nous sommes retrouvés séparés par 800 kilomètres, lui dans le Nord et moi dans le midi, le midi iii. La distance faisant partie des joies des rencontres sur internet encore assez mal vues à l'époque.
Moi, presque 30 ans et célibataire, papillonnant un peu, sans arriver jamais vraiment à trouver ou me poser.
Toi, 31 ans, et déjà une vie derrière toi.
Les apparences ne jouaient pas forcément en notre faveur et pourtant, on s' aime maintenant depuis 9 ans et on a aimé les faire mentir.
Au petit matin du 4 Septembre 2004, après 8 heures de route, on s'est retrouvé tout près de chez moi. J' étais timide, je n'osais pas trop le regarder. Je le trouvais immense et mal habillé. Je portais un paréo. Qui irait à son premier rendez vous en paréo. Mais tout naturellement, on s' est trouvé, tenus par la main, la sienne tremblait, et embrassés. Et on ne s'est plus jamais quitté.
Je n'ai jamais cru aux contes de fée et pourtant ça y ressemble un peu. Pas de chateau, ni de prince ou de princesse, mais neuf années que je n'ai pas vu passer. Et une évidence, on partage une vie que l'on aime autant l'un que l'autre.
On avait peut etre pas prévu d'avoir une premier enfant aussi vite mais finalement, on y a trouvé notre équilibre.
On partage le même humour "pourri" comme on aime le dire, et nous sommes bien d'accord sur le fait que personne ne nous a autant fait rire réciproquement.
On a des enfants singuliers, avec de sacrés caractères, un peu comme nous finalement, et on forme une drôle de famile, une famille que jen'échangerais pour rien au monde.
Pas plus que notre vie d'ailleurs, imparfaite, avec des difficultés parfois, mais avec tellement plus de bonheurs et de joies partagés.
Il est le le seul à m'accepter comme je suis et à me connaître telle que je suis vraiment.
9 ans et pas mal de chiffres : 2 déménagements, 2 boulots chacun, 4 voitures, 11 cafetières, des milliers de kilomètres, des dizaines appareils photos, des milliers d'images, des millions de souvenirs, mais surtout deux merveilleux pitchouns, et un troisième petit garçon pour venir boucler la boucle.
Les sales habitudes, le train train, l'usure du temps nous ont épargné, et j'espère que ça durera encore et encore...
Nous ne sommes pas mariés et pourtant je me plais quand même à dire aujourd'hui que ce sont nos noces de faience.
Et j'arrête là car j'ai peur de me mettre à chanter du Herbet Leonard.
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