Pendant très longtemps, toute la durée de mon congé parental en fait, on a voulu me faire croire que je ne pouvais pas être féministe. Comme si j'étais coupé des réalités du monde, comme si le fait d'avoir une fiche de paye arrogeait ce droit aux femmes actives,le mot actif étant vraiment je l'ai toujours pensé très clivant, comme si les autres elles ne faisaient rien ,mais passons sur la sémantique
Plutôt que de voir la situation des femmes qui restent à la maison comme incompatible avec un quelconque élan féministe, je crois que c'est celles qui ont cette vision qui vont à l'encontre de tout mouvement pour les droits et l'égalité des femmes en se considérant d'emblée comme supérieure à leurs semblables.
Etre féministe ce n'est pas nécessairement se tourner vers des occupations et des intérêts traditionnellement masculins contrairement à ce que beaucoup d'hommes essaieraient de nous faire croire.
C'est reconnaitre la valeur des femmes dans tout ce qu'elles font, que ce soit maman à plein temps avocate, chauffeuse d'autobus, charpentière...
Il n'y a aucune contradiction entre être maman et féministe, tant qu'il s'agit d'une maternité choisie, d'un travail choisi.
Rien ne peut selon moi ne peut annihilés nos facultés de réflexion, de prises de position, de lutte...
Il faut donc toujours parler du féminisme, et en ce moment la parole se libère un peu
partout, et j'ai envie de dire peu importe le support pourvu que le message passe.
Pourtant il et encore difficile d'attirer l'attention et une jeune fille allemande,Elonë, a utilisé
en 2015 un support pour le moins inattendu sous la forme d'une protection hygiénique
pour faire passer son message sur l'égalité des sexes et l'élimination de la culture du viol.
Elle a choisi la Journée internationale de la femme (8mars) comme le jour idéal pour
révéler son message.
Et elle a collé des serviettes avec des messages féministes un peu partout à travers la
ville attirant ainsi l'attention des passants et qui plus est en ayant une grande visibilité.
Elle a reçu autant de messages positifes de milliers de partisans que de critiques du
monde entier.
Elle dit qu'elle a été inspirée pour créer la série par un tweet qui disait "Imaginez
si les hommes étaient aussi dégoûtés du viol que des règles".
Malgré les critiques qui l'ont bombardée de messages, elle insiste sur le fait que son
message est «d'égalité, et pas de haine envers les hommes»
Et en effet,ses messages sont si populaires et partageables parce qu'ils sont simples
et clairs.
En 2020 comme déjà en 2015, il est maintenant temps d'arrêter la culture du viol,
le blâme des victimes et l'inégalité entre les sexes.
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