Vous pourriez croire à la lecture du titre de cet article qu'on reste un peu dans une thématique de saison, à savoir la maladie, les microbes, et toutes les joyeusetés qui vont avec, et vous n'auriez pas tout à fait tort, mais c'est par pur hasard que j'ai découvert ce projet photo.
Je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises de Gabriele Galimberti, et voilà que je découvre une nouvelle série de photographies prises par le jeune photographe italien qui une fois de plus est hyper intéressante.
Un projet visuellement, sociologiquement et culturellement révélateur du monde actuel en ce qui concerne notre manière de nous soigner.
Dans presque tous les pays du monde occidental, cachés dans un coin de la salle de bain ou de la cuisine, les pilules, les capsules et les onguents s'entassent. Rien qu'en France, près d'un médicament sur deux ne sera pas consommé et je trouve ça énorme.
En opposition à ça et à ce comportement de gaspillage médicamenteux, les pays en développement souffrent d'un manque chronique d'accès aux soins de santé.
C'est dans cet optique que Gabriele lors de ses nombreux voyages a posé la même question à tous ceux qu'il a rencontré. " Puis-je voir ce qu'il y a dans votre armoire à pharmacie?"
Certains seront timides et d'autres sont fiers de le faire. «Les médicaments révèlent qui sont les gens», explique Galimberti.
Mais que peuvent bien dire nos médicaments sur nous?
D'une part, à quel point nous sommes riches dans les pays développés avec des armoires à pharmacie qui ont tendance à déborder de produits tandis que les habitants des pays moins développés collectent les médicaments plus lentement ou pas du tout.
Anecdote de voyage, à Haiti une femme qui n'avait pas une seule pilule dans la maison lui a dit"Si je tombe malade, j'achèterai une pilule au vendeur de rue"
«Home Pharma» est donc un document photographique qui documente notre relation avec les médicaments. Mais surtout que la médecine n'est pas juste une marchandise, mais bel est bien un reflet de la société dans laquelle nous vivons.
Je vous laisse avec quelques images du projet
Crédit photos : Gabriele Galimberti
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