Des idées, des envies, des projets j'en ai plein ma besace, il faut juste que j'arrive à me dire que cette première moitié d'année a plutôt été jalonné d'échecs.
Je me suis demandée si je devais en parler et la conclusion qui s'est imposée à moi c'est que si je vous parle de ce que je veux faire, tente, espère, c'est bien aussi de dire après coup ce qu'il en est.
Parlons d'abord du CRPE que j'ai râté, pas de beaucoup certes, mais les notes sont telles dans l'académie qu'il faut être parmi la crème de la crème pour espérer parvenir à l'oral. Evidemment j'ai été déçu mais je crois que dès la fin des épreuves je le savais tout au fond de moi. Dans les deux semaines qui ont suivi les résultats il était hors de question d'imaginer pour moi retenter ce concours un jour mais tout se décante au fil des jours qui passent.
En ce qui concerne le poste d'AESH, après un premier entretien téléphonique et la promesse d'un rappel après les vacances de Pâques pour fixer la date d'un entretien, je n'ai pas été recontacté. Après de nombreux appels (merci J) et de multiples mails, une réponse est tombée, incompréhensible, puisque je sais que d'autres personnes ont déjà été sélectionné et qui disait mot pour mot "Bonjour.Les recrutements pour la rentrée ne sont pas encore d'actualité et votre cv est bien dans note base de recrutement". A ce jour je n'ai toujours pas compris ce qui s'était passé. En discutant avec deux AESH Mardi lors de la sortie scolaire de mon fils, j'ai appris que des recrutements avaient parfois lieu en Septembre, à la rentrée, c'est peut être ça que le mail voulait dire. A suivre donc...
Quand à la rédaction web, j'ai pensé plusieurs fois à me lancer, sans en parler à personne, mais bon sang ce que c'est compliqué de savoir quoi faire pour trouver des contrats, qui contacter, comment se lancer, se mettre à mon compte ça me parait vraiment trop risqué. Est ce que je ne sais pas m'y prendre, est ce que je n'ose pas assez, est ce que les exemples qui me sont donnés a voir sur la toile ne faussent pas ma vision des choses.
Parce que moi je reconnais que niveau travail et réussite, les réseaux sociaux m'en ont mis un petit coup derrière les oreilles. Le travail est mis en avant de manière omniprésente, tout comme la réussite, le mérite, et moi à côté de ça je me sens tellement si loin, si décalée.
Je reconnais aussi avoir eu un projet de livre dont je n'ai jamais parlé, ni osé envoyer le sommaire parce que c'est moi qui avait démarché l'éditeur et qu'on était pas venu me chercher par rapport à ce que j'écris. Je pars du principe que si on ne m'a rien proposé c'est que je ne suis pas faîtes pour imposer ma plume à qui que ce soit. C'est dur mais c'est comme ça.
Et puis je me suis rendue compte que c'est surtout le regard des autres qui est difficile à soutenir. Ceux qui eux ont un travail, ceux qui a 30 ans ont déjà une situation, ceux qui pensent qu'on devrait faire n'importe quel boulot, ceux qui ne comprennent pas pourquoi tu passes des concours a ton âge ou que tu cherches une formation. Que savent ces gens de mes efforts et de mes sacrifices, rien du tout.Et à force d'y réfléchir et de croiser certains regards, j'en suis arrivée à la conclusion que je les e******.
Du coup j'ai pas mal relativisé et je suis arrivée à la conclusion que si je ne me reconvertis pas maintenant, bien que n'ayant aucun métier en poche, ce n'est pas dans cinq ans que j'allais le faire. Alors je continue. Je sais que ce que je veux très fort au fond de moi, c'est travailler avec des enfants, et je me suis dit que peu importe, même si je dois commencer en bas de l'échelle, n'être maitresse que plus tard, ou ne jamais le devenir, je veux travailler dans le domaine de l'enfance.
Je sais ce que je veux faire, et c'est déjà pas mal. Des formations s'offrent à moi, d'autres concours, et malgré quatre enfants et une vie pas toujours évidente, je ne lâcherai rien, même si je n'ai que très peu de soutien, même dans les très proches, je serai ma propre cheerlader si il le faut.
Voilà vous savez tout ou presque, et après m'être posé la question de savoir si il faut parler de ses échecs ou pas, je sais qu'ils font partie de moi, que je ne dois pas en avoir honte, que je vais laisser aux gens qui ont envie de juger l'occasion de le faire, faîtes vous plaisir, et surtout je crois que ces petites ou grandes péripéties de la vie nous prépare à autre chose, nous font toujours avancer, quelle que soit la forme que ce cheminement peut prendre.
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