Ce matin Zozo a repris le chemin du travail après trois semaines de vacances, non sans mal, bon disons le carrément il a le moral à zéro depuis vendredi. Comme de nombreux, trop nombreuses personnes, il n'aime pas son job ou plutôt il ne l'aime plus.
Encore que je pense que le métier d'imprimeur en lui même le fait toujours vibrer mais il a des conditions de travail difficile dues principalement au fait qu'il travaille seul sur un poste ou il devrait être deux et aux défaillances techniques nombreuses et récurrentes de sa machine.
Je pense qu'il aime encore ce qu'il fait car il vibre toujours quand il me ramene un livre ou des affiches a qui il a donné vie mais c'est le comment il le fait qui le mine.
Il en parle très peu, pour ne pas ramener de boulot a la maison, parce qu'il est discret, parce qu'il a l'impression que ça pourrait m'ennuyer et que de toute façon ça ne fera ps avancer les choses et pourtant on pourrait peut être trouver des solutions.
Un déménagement, mais le fait de partir ne va pas sans une autre promesse d'embauche.Une reconversion sans doute parce que le monde de l'imprimerie classique se meurt peu à peu. Pas facile de changer de voie voir même de reprendre des études sans salaire derrière ou très peu. C'est ce qui m'a moi en tout cas toujours empêché de reprendre des études et d'user à nouveau mes pantalons sur les bancs de la fac.
Le congé parental, maintenant réparti obligatoirement entre la femme et l'homme et perdu si ce dernier n'est pas pris par le père, d'une durée de an, aurait pu suffir pour ça. D'autant qu'un père autant qu'une mère a envie de voir ses enfants grandir et de les accompagner au quotidien. Sauf que la perte financière est absolument énorme, 400 euros par exemple par mois de rémunération au lieu d'un salaire pas élevé mais correct.Il y a aussi la question du statut professionnel. Si il change pour les mères qui prennent ce congé il en est de même pour les pères. Zozo s'en fout complètement de son statut, tout comme moi, tout le monde n'a pas une carrière a faire, un poste intéressant, un job passionnant. L'idée pourtant est bonne à la base, si tant est que la rémunération devrait être beaucoup plus élevée pour que homme comme femmes n'hésitent plus à prendre ce congé, qui peut représenter un tremplin vers une autre vie quand on a soi même dans son boulot aucune perspective d'avenir.
En Suede, le gouvernement l'a bien compris, et le pays a l'un des systèmes de congé parental les plus généreux au monde. Le système actuel permet aux parents de rester à la maison avec leur enfant pour un total de 480 jours, tout en recevant une allocation de l'État. Quatre-vingt-dix de ces jours sont attribués à chaque parent. L'objectif de cette allocation est de promouvoir l'égalité des sexes. Afin d'encourager les hommes et les femmes à partager leurs congés parentaux de manière plus équitable, un «bonus d'égalité» a également été introduit. Plus le nombre de jours est égal entre les parents, plus le bonus est élevé.
En dépit de cette allocation généreuse et de cette prime unique, seule une fraction des pères suédois consacrent tous leurs jours de congé parental. Seulement quatorze pour cent des parents choisissent de partager les journées à parts égales. Mais c'est toujours mieux qu'en France ou il sont à peine 4 %
C'est comme ça que je suis tombée sur le projet photo de Johan Bavman qui s'intitule Swedish Dads.Ce reportage photo est basé sur des portraits de pères appartenant à ce petit pourcentage qui choisissent de rester à la maison avec leur enfant pendant au moins six mois.
" Avec ce projet, je veux savoir pourquoi ces hommes ont choisi de rester chez eux beaucoup plus longtemps que la majorité des papas suédois. Qu'a-t-il fait pour eux, comment leurs relations avec leur partenaire et leur enfant ont-elles changé et quelles ont été leurs attentes avant de prendre un congé parental?"
Ce projet a deux objectifs. La première consiste à décrire le contexte de l'allocation parentale unique de la Suède. La seconde est d'inspirer d'autres pères - en Suède et ailleurs - à considérer les avantages positifs d'un tel système.
Et moi j'ai plutôt bien aimé ses photos, j'ai même fini par les regarder sans prêter attention que seul des pères étaient pris en photo, j'y ai juste vu un parent, père ou mère peu importe, qui joue, qui soigne, qui console, qui nourrit, sans distinction de sexe. Je sais que pas mal de gens pensent que s'occuper des enfants met un coup à la virilité des papas mais j'ai beau réfléchir je ne vois vraiment pas en quoi.
Mon seul regret peut être le manque de diversité professionnelle dans ces portraits avec trop peu à mon goût de maçon, caissier, manutentionnaire, chauffeur routier, de petits boulots quoi même si je note la présence d'étudiants et d'un charpentier.
Certaines m'ont beaucoup touché et je vous laisse à votre tour les regarder
Et vous quel est votre avis sur le congé parental côté Papa ? Si il y a des papas qui passent par ici votre avis m'intéresse encore plus.
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