Parfois je me demande comment me voit les autres mamans que je croise, à la sortie de l'école notamment et ici aussi même si sur cet espace vous ne me connaissez qu'à travers quelques mots et quelques photos.
Si je m'interroge c'est qu'autant je peux être d'une absolue rigidité sur le rangement des jouets avec mes enfants et capable de chercher une pièce manquante pendant de longues minutes la lampe torche de mon téléphone à la main, autant pour tout le reste je leur laisse peut être trop de liberté.
Bien sur j'ai fixé des limites qu'ils respectent et je transmets des valeurs qui me sont chères mais je mets un point d'honneur à transmettre tout ça sans les forcer. Sûrement que c'est peut être interprété parfois comme de l'impolitesse, et là je parle surtout du Mistouflon. En fait c'est très bête mais je pars du principe que moi en tant qu'adulte je ne m'oblige pas à dire bonjour ou à embrasser des gens à qui je n'ai pas envie de le faire alors pourquoi le contraindre lui. En ayant le choix, je le trouve plus poli et surtout sincère lorsqu'il dit bonjour, au revoir ou merci à quelqu'un qu'il avait envie de voir et avec qui il avait envie de partager quelques instants.
Mais c'est surtout pour tout le reste que Zozo pourrait vous dire que je suis laxiste, alors que moi je pense plutôt vouloir les faire grandir en profitant de tout ce qui les entour et en les laissant libre à partir du moment ou ça n'engage que eux.
Il ne s'agit pas de faire tout ce qu'ils veulent quand ils veulent mais quand ils souhaitent faire une chose qui me parait possible, je les laisse faire. L'exemple du déguisement pour aller à l'école est un détail, les pieds dans la boue, les mains dans la terre, éclabousser, courir nu au soleil dans le jardin, explorer, toucher, sentir, se salir, escalader, sauter... Permettre des choses pour lesquelles enfants nous mêmes nous aurions été puni. Je constate d'ailleurs souvent que ma propre mère permet à ses petits enfants des choses qu'à moi elle interdisait scrupuleusement.
Je les laisse faire leur propre expérience même si leur méthode n'est pas la mienne. Si il se trompe j'interviens mais pas si ils sont dans le vrai en faisant les choses à leur façon, même si elle diffère de la mienne.
Les accompagner sans les contraindre, les laisser naturellement devenir autonomes et indépendant en tant que personne tout en construisant une structure solide et rassurante autour d'eux, et sans toutefois dépasser les limites que fixe la société actuelle, les contourner parfois parce que ce qui est décidé par une majorité n'est pas forcément la meilleure voie à suivre.
Je me sens plutôt comme un accompagnateur plutôt que comme un éducateur et je ressens depuis plusieurs années que je grandis moi aussi à leur côté.
Je ne suis pas une afficionado de l'éducation bienveillante et de la parentalité positive même si je m'y intéresse de plus en plus et qu'un tas de choses dans ces précepts semblent bel et bien correspondre à mon état d'esprit.
Comment j'en suis venue à écrire tout ça ? En tombant hier soir sur une série de photos de Alain Laboile dont j'ai déjà parlé plusieurs fois sur le blog car je ressens toujours en regardant ses photos, la puissance, la simplicité, la liberté, la beauté, l'essentiel de la vie, l'osmose avec la nature, tout ce qui me touche dans mon quotidien et que j'essaie de partager avec mes enfants.Il n'y a pas de tricheries, juste des moments précieux et intenses passés avec des enfants et qui me confortent dans l'idée de l'enfance que je veux offrir à mes fils.
Je vous laisse avec quelques clichés...
Crédit photos : Alain Laboile
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