
Après un mois à naviguer un peu à vue nous avons eu notre premier rendez vous pédagogique je dirai avec l'équipe de l'IME. Quand je dis naviguer à vue, ça sous entend qu'on savait bien sûr dans les grandes lignes ce que Jajaja était censé y faire mais on avait pas vraiment de détails. Et pourtant curieusement, depuis longtemps, nous n'étions pas angoissés.
Je me suis fiée durant tout ce mois de Septembre à mon fils et seulement à lui, à ses sourires le matin en allant avec moi à pied jusqu'au point de rendez ou l'attend la navette. A sa joie aussi de nous retrouver le soir. A son sommeil, son appétit, ses jeux, ses rapports avec ses frères, pour moi tout allait bien et pas une fois je ne me suis inquiétée.
C'est donc confiante, plus que Zozo pour une fois, et ça mérite d'être souligné, que je me suis rendu à notre entrevue et j'ai eu raison.
L'adaptation de Jajaja s'est fait en douceur, il a pris ses marques au fil des jours, participe, sourit, profite, joue, apprend, fait du sport, jardine, fait de la musique, communique...
Mes mots ne seraient pas assez fort pour vous dire combien son papa et moi avons été submergé par l'émotion en écoutant parler la psychologue et une de ses éducatrices. Il fait des progrès, il s'intègre parfaitement, il va vers les autres, adultes, enfants. Il a notamment retrouvé une petite fille avec qui il était au CAMPS et il parait que leurs jeux et leurs rires emplissent la cour de l'établissement juste après le déjeuner.
Elles ont ajouté que ça faisait du bien d'entendre leurs rires et ça m'a fait du bien aussi de les imaginer.
Il a déjà des habitudes, des préférences, un amour fou pour un énorme ballon de gym et un moment de prédilection dans la journée pour le hamac ou il aime se poser, se reposer et rêver parait il.
Pour la communication, toujours rien de verbal mais alors qu'il n'a jamais vraiment été réceptif aux pictos à la maison, là bas il s'en sert très bien.
Et puis c'est surtout les perspectives qui nous ont le plus je crois mis du baume au coeur et donné de l'espoir car étant donné ses progrès sur un mois, la psy pense que cela ne peut qu'aller crescendo sur les prochains mois à venir.
Plusieurs fois, la grande sensible que je suis a contenu ses larmes, de joie, mais je pense m'être fait griller par l'éducatrice qui me connait bien depuis l'année dernière et qui sait que je me laisse facilement submerger par l'émotion lorsqu'il s'agit de mes enfants et de Jajaja en particulier.
On est ressorti de là légers et heureux pour notre fils. On ne tire pas de plans sur la comète, jamais,comme un principe, mais au fond de nous je suis sûre que quelque chose à changé.
Et cette fois on dirait bien qu'on a fait le bon choix...
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