Aujourd'hui j'avais dans l'idée de vous parler de lutte des classes. D'abord parce que la date me paraît particulièrement bien choisie après les manifestations d'hier et surtout parce que je suis rendue compte à quel point ça guide ma façon de penser, de réfléchir,d'interagir.
Mais ça c'était avant que mon fils rentre du collège et n'ayant encore rien mais rien mangé au déjeuner. Et c'est comme ça depuis une semaine
L'empereur ne mange rien à la cantine. C'était sa plus grande peur en rentrant en 6 ème et connaissant les problèmes alimentaires qu'il a depuis quelques années ça ne m'a pas étonné même si naivement, en étant entraîné par les autres, j'ai pensé que ça aurait pu évoluer, s'améliorer, changer.
Il mangeait plutôt pas mal pourtant quand il était petit. Évidemment il avait deja des preferences et des gouts bien a lui mais rien qui ne me paraisse anormal.Et puis, il a commencé a toujours vouloir manger la même chose et surtout a refuser de goûter tout ce qu' on lui présentait de nouveau. Et ça continue encore aujourd'hui. A 11 ans, il refuse encore catégoriquement de gouter de nombreux aliments.
Ca m'inquiète, ça nous inquiète depuis longtemps et je ne peux que constater aujourd'hui que beaucoup de nos tentatives sont restées infructueuses.
J'ai demandé des avis qui vont de " ne lui donnez rien d' autre a manger que ce que vous lui avez préparé, quand il aura faim, etc ... " à " c'est un enfant il a encore le temps de s' y mettre " mais les années passent et il ne mange toujours pas mieux.
Si on l'écoutait il mangerait quasiment toujours la même chose. Et c'est en feuilletant un magazine que je suis tombée il y a quelques années sur un article parlant de néophobie alimentaire.
La néophobie se présente sous plusieurs formes :
- Trier les aliments mélangés
- Examiner les aliments
- Grimacer
- Mâcher longuement
- Tourner et retourner les aliments avec la fourchette
- Refuser l’aliment sans le goûter
- Recracher
- Sentir l’aliment
- Vomir lorsque forcer d’avaler
- Repousser l’assiette ou la cuillère
- Détourner la tête
- Refuser d’ouvrir la bouche.
L'empereur est loin de cumuler tous ses symptômes et au fil des années goûtent de plus en plus de choses mais ça reste très restreint.
Disons qu'il sent ses aliments, les trie, les examine et refuse souvent de manger sans même avoir gouter.
Pourquoi ? Je ne sais pas trop mais mon premier réflexe à été de me dire qu'on avait surement loupé quelque chose. Trop de petits pots trop longtemps, pas assez de morceaux, notre propre peur de ne pas lui faire goûter certains aliments parce qu'on pensait que c'était trop tôt, ou simplement un dérèglement qui lui est propre.
Visiblement on a raté le coche même si pourtant on s'est bien battu et qu'on a toujours pas baisser les bras mais il paraît que jusqu' a 8 ans c'est plus facile pour arriver à débloquer ce mécanisme alimentaire car après il est très difficile pour un enfant d’adopter une alimentation variée s’il n’en a pas pris l’habitude dans sa plus tendre enfance.
C'est je pense pour cette raison et suite à cette expérience que j'ai opté pour la DME avec le Mistouflon et l'agrume et que pour l'instant ça se passe très bien niveau alimentation et ils mangent de tout ou presque.
Je me sens donc plus que jamais pressée par le temps. Si ce que nous avons mis en place depuis des années a fonctionné mais pas assez, comment agir ? On a tout essayé, la méthode douce, le dialogue, le chantage, non nous ne sommes pas parfait, mais c'est épuisant nerveusement.
Il existe de bons conseils et quelques trucs pour y arriver si jamais vous pensez que votre enfant est lui aussi dans ce cas là comme la familiarisation,éviter les trop grands changements, donner un cadre facilitant a l'enfant, donner l’exemple, faire participer les enfants à la préparation du repas, apprendre le bon vocabulaire, faire gouter progressivement, récompenser l’enfant pour ses efforts.
Il faut être tenace mais avec le sourire ! C'est ce qu'on a fait mais comme ça ne suffit pas on va surement aller consulter quelqu'un qui saura l'écouter, pas qu'on ne sache pas le faire, du moins j'espère mais on se confie plus facilement à une oreille externe parfois.
Ce que je retiens de tout ça en plus des difficultés rencontrées par mon fils c'est l'attention que porte visiblement aux élèves qui ne rentrent pas toujours dans toutes les cases et et je trouve ça rassurant.
Comme d'habitude, on ne baissera pas les bras et je sens que lui aussi est prêt à franchir un cap.
Ensemble tout devient possible, c'est ma devise, et celle de Nicolas Sarkozy aussi lors de sa campagne présidentielle de 2007, la lutte des classes n'est jamais loin je vous l'avait dit
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