Passée la découverte de ma grossesse, la surprise, et l'annonce au papa, ce que je craignais le plus était le moment ou je devrais le dire à mes parents.
Depuis que je suis maman, mon père et ma mère ont toujours répondu présent, avant aussi mais différemment, ils sont comme ils l'ont toujours été indispensables dans ma vie. De mon père qui n'ose jamais trop parlé par pudeur mais dont les regards en disent tellement long ou de ma mère avec qui on a souvent des discussions agitées mais passionnantes je ne pourrais me passer.
Ils sont des piliers dans ma vie, solides, fort, toujours là pour moi et surtout pour les enfants. Plus jeune, je ne les ai jamais imaginé en tant que grand parent mais j'aurai du me douter qu'ils allaient m'épater.
Je les sais déjà inquiet pour moi, leur seule et unique enfant alors quand il a fallu leur livrer cette nouvelle, jolie certes mais étonnante malgré tout, j'ai eu a nouveau 14 ans, comme quand je leur ai caché que je redoublais ma 3 ème et qu'une fois la supercherie découverte, plutôt que de m'enfoncer, ils m'ont soutenu pour une nouvelle année.
Et je n'ai pas été très courageuse, j'ai fait ça par SMS, c'est moche je sais, mais je n'ai pas trouvé le courage de le faire autrement. j'ai cliqué sur envoi, j'ai attendu, attendu, eu les jambes en coton, la nausée, le souffle court en attendant de connaitre leur réaction mais une fois de plus ils ont été bien plus qu'à la hauteur.
Evidemment j'ai 40 ans, c'est mon choix, et ils n'avaient rien à dire, sauf que ce sont mes parents, que leur avis compte, que je les aime et que je n'ai pas envie de leur faire "du mal". Je pense que ça a été dur a encaisser mais qu'ils n'ont rien laissé paraitre, qu'ils sont mort de peur pour moi mais qu'ils répondront a nouveau présent quand il le faudra, qu'ils seront ces fantastiques papys et mamie qu'ils sont déjà pour mes trois autres enfants.
Si je dois être grand mère un jour, j'espère vraiment suivre leur exemple, ne se melant pas de la vie de mes enfants, mais étant là pour leur apporter un soutien sans faille.
Quand à mes propres enfants, j'appréhendais aussi un peu bien sur l'annonce d'un nouveau bébé à la maison. Je pars du principe qu'ils n'ont rien demandé et que quelque part, on leur impose un nouveau petit frère ou une première petite soeur. Chaque parent est un peu égoiste sur ce coup là je crois même si en général tout se passe très bien.
Alors avec Zozo, on leur a tout dit, séparément, avec les mots qui nous semblaient justes pour chacun et comme c'est bien connu, comme souvent, les enfants sont formidables entre un empereur qui s'est dit ravi, espérant une petite soeur, aimant la solitude et voulant toujours pourtant que la fratrie s'agrandisse.
Un Jajaja qui affiche un grand sourire a chaque fois qu'on prononce le mot bébé même si on ne sait pas vraiment ce qu'il ressent. Ce que je sais c'est que ses yeux plongés droit dans les miens, et ces échanges de regard intenses, en disent plus long parfois qu'un grand discours.
Et le Mistouflon, futur grand frère, qui lui s'est immédiatement imaginé que j'avais deux citrons dans le bidon pour ensuite comprendre, je crois, que c'était un bébé que j'avais dans le ventre, gonflant le sien fièrement, demandant a tous les gens qu'ils croisent si ils attendent un bébé, les hommes, les femmes, les chiens...
Le voila devenu protecteur, toujours a faire des gâtés et des bisous à mon nombril.
Et tout ça, mes parent, mes enfants, les petits coups du bébé, sans parler d'un Zozo toujours plus surprenant, c'est tellement d'amour supplémentaire qui m'envahit à chaque foi...
Le coeur qui explose, bla bla bla, enfin vous savez...
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