Ce qu'il y a de bien avec les enfants, ou de moins bien, c'est qu'on ne s'ennuie jamais mais pas toujours comme on voudrait.
Une boite de cacao jetée au sol par le Mistouflon pas plus tard que ce matin, un verre de jus de fruits dont le contenu s'écrase sur le carrelage pendant le diner d'hier soir, un vidage de gel douche en règle sur les cheveux par le Mistouflon encore, il y a toujours beaucoup à faire.
L'empereur est grand et ce phénomène a tendance à moins se vérifier, quoique. Le Mistouflon lui est en plein dedans, c'est de son âge vous me direz.
Quand à Jajaja, il était et il est resté ce petit garçon gentil qu'on entend presque jamais ( la bonne blague ), calme en tout cas, même si il a toujours besoin de bouger, de se dépenser, de sauter. Quelques colères ne sont pas à exclure mais rien d'insurmontable.
A l'école par contre, cette année en tout cas, on vit sur chaque semaine comme de véritables montagnes russes. D'un petit garçon stressé, en pleurs, voir violent, au début Janvier, il est devenu un élève attentif, travailleur, intéressé dès qu'on a su adapter son temps scolaire. Des changements spectaculaires, extraordinaires, incroyables, c'était les mots de la directrice à la dernière équipe éducative avant les vacances de Pâques et ça nous avait fait chaud au coeur.On se dit toujours entre nous,Zozo et moi en somme, que notre fils est capable de grandes choses sans toutefois se voiler la face sur ses difficultés. dans ses moments là, on se voit un peu comme les rois du monde.
Et puis depuis la rentrée, patatra, il est retombé dans tous ses mauvais travers, ne veut plus travailler, plus écouter, pratiquement plus s'assoir alors qu'il est toujours super heureux de retrouver sa classe.
Alors nous voilà de nouveau tout en bas, à chercher, se questionner, parler avec l' AVS, la maitresse, la directrice, on se retrouve un peu comme Sisyphe, à pousser notre fils vers le haut aussi fort qu'on le peut, à le contempler avec fierté, amour et soulagement quand il est au sommet, et à le voir dégringoler d'un coup avec tristesse sans trop savoir pourquoi.
Inutile de vous dire qu'aller le chercher à l'école en ce moment est un crève coeur, à se demander parfois si on fait bien d'insister, à toujours voir une petite éclaircie quelque part, un signe qui nous conforte dans ce choix de lui laisser la même chance qu'aux autres, mais pas mal de larme set d'interrogation en aparté.
C'est dur de ne pas comprendre, de ne pas savoir exactement ce qui se passe dans sa petite tête, de le voir si heureux de franchir le portail de la cour, pour le récupérer 1h30 plus tard avec des remarques, encore des remarques, auxquelles finalement comme au début de l'année, je n'ai pas trop de réponses à apporter.
Est ce que "on fait de notre mieux" leur suffirait, je n'en suis pas certaine.
Je sais que la coupure des vacances y est pour beaucoup, pas facile de changer les habitudes de Jajaja sans que derrière il n'y ait des conséquences. Je sais qu'on est presque déjà mi mai mais j'aurai tendance à dire qu'il lui faut encore un peu de temps et que ça reviendra mais je ne sais pas si ce sera suffisant pour l'école.
Cet après midi il y retourne et je sais que cette appréhenson d'aller le récupérer à 15h00, alors que les sorties d'école étaient devenues si lègères me fend le coeur.
Allez je remets un jeton pour repartir vers le haut, là haut, tout là haut.
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