Pendant les vacances de Pâques nous avions Zozo, Jajaja et moi rendez vous avec le nouveau pédo psychiatre du CAMPS, le troisième en deux ans, oui visiblement il n'y a pas que des bonnes ondes dans ce bureau là.
Toujours est il que nous y mettions beaucoup d'espoir parce qu'on pensait qu'on allait être dirigés, conseillés, orientés. Je crois que ce sont les choses qui nous manque le plus et d'après les discussions que je peux avoir à beaucoup de parents en situation de handicap. C'est un peu, beaucoup nous, qui devons faire toutes les démarches pour que ça bouge et quand on sait l'énergie que ça demande déjà de s'occuper de son enfant, qu'il soit handicapé ou pas d'ailleurs, c'est bien dommage de ne pas être un peu plus épaulés, pas assistés, juste accompagnés.
Ce Jeudi là donc, la loi de Murphy s'en mêlant un peu, plus d'eau chaude a la maison, le veille de mon départ à Paris et donc l'obligation pour moi d'attendre l'électricien plutôt que d'aller au fameux rendez vous. Ayant une totale confiance en Zozo qui assure je trouve encore plus que moi pour notre fils, je les ai laissé partir sereinement.
Je n'aurais peut être pas dû et ne vous imaginez pas par rapport à la suite de ce que vous allez lire que je critique ou que je n'ai pas confiance au corps médical, mais dans le cas de ce monsieur, oui parce que je n'ai pas envie de l'appeler autrement, docteur ce serait bien trop d'honneur, le mot confiance n'existe pas.
De ce que m'en a raconté Zozo et il n'est pas du genre à en rajouter, le pédo psy a d'abord essayer de le tester en lui posant des questions sur ce qu'on savait du handicap de notre fils. A ce moment du récit, j'ai déjà senti un peu la moutarde me monter au nez mais ça n'était rien par rapport à ce qu'il allait me dire ensuite.
En substance, non même pas en substance d'ailleurs, il a rajouté ensuite cette petite phrase que je n'arrive pas à me sortir de la tête depuis " vous avez bien conscience qu'il ne pourra jamais aller en classe de CP"
Et là le choc ! Comment peux t-on dire ça d'un enfant qu'on a jamais rencontré avant, ni lui, ni ses parents d'ailleurs. A quoi diable s'est il fié ? A des dossiers, des résumés, des comptes rendu, la belle affaire ! Comment peux t-on avoir aussi peu de respect, aussi peu d'empathie, de professionnalisme pour balancer il n'y a pas d'autre mot un avis aussi péremptoire que celui là.
Depuis je ne décolère pas et j'attends le prochain rendez vous ou là je ne manquerai pas d'aller pour lui dire ce que je pense de sa façon de faire.
Mon fils ira au CP, ou pas, je n'en n'ai aucune idée aujourd'hui mais je n'ai pas d'avis tranché sur la question, tout simplement parce que je ne sais pas comment il va évoluer, au niveau du langage, de la compréhension, du comportement.
M'est tout de suite revenu en tête la soirée sur l'autisme sur France 2, avec un débat ou les parents disaient tous ou presque qu'on leur avait un jour asséné une phrase de ce genre, pire que celle ci même, et qu'ils s'étaient tous accrochés, battus, non pas pour donner tort aux médecins mais parce qu'ils ont cru en leur enfant.
Et à tort ou à raison, j'ai envie de croire en Jajaja. L'avenir me dira si j'ai bien fait ou pas, si j'aurai du m'arrêter à la phrase de ce médecin, si je fais bien d'être en colère ou si j'aurai du prendre les choses avec plus de philosophie, comme Zozo.
J'avoue que j'espère avoir raison et que je jubilerai de pouvoir un jour revenir le voir avec mon fils pour lui dire qu'il sait lire, écrire, compter...
Fuck you Doc, désolée il fallait que ça sorte !
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