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Depuis deux semaines, Zozo et moi on se prépare psychologiquement aux vacances. Non pas qu'on aime pas ça, mais on sait très bien que ces quinze jours vont être intenses et qu'on va devoir être au top de notre forme et bourrés d'idées pour occuper les garçons, surtout Jajaja qui passe d'une semaine avec école, centre, et halte jeux à plus rien du tout.
Mais vendredi midi on était fin prêt pour ces vacances d'hiver. Prêt pour les vacances oui mais pas à récupérer la pochette, vous savez la fameuse pochette en tapisserie (ma mère a encore les miennes) ou sont consignés tous les travaux qu'on fait les enfants depuis le début de l'année.
C'est vrai qu'au moment des vacances de Noel, quand j'avais vu des mamans passer avec celles de leurs enfants j'avais eu un petit pincement au coeur, un gros même, et puis j'ai oublié.
Entre temps j'ai récupéré la couronne des rois qu'il avait fait et quelques autres petits trucs qui m'avaient déjà beaucoup touché. Mais là la pochette, c'est bête, et je ne sais pas comment l'expliquer mais c'est pour moi tout un symbole.
Et ce que j'y ai trouvé n'a fait que renforcer cette idée. Des dessins, son cahier blanc ou est consigné la vie de la classe, des photos, des chansons, mais aussi des coloriages et surtout les petits travaux à effectuer et aussi le livret scolaire.
Au premier compétence acquise lu, Zozo et moi on est resté un petit moment, silencieux, les larmes aux yeux en ce qui me concerne et tellement fière de lui. Et son papa aussi. C'est bête mais on a bien mis la journée à s'en remettre.
Parce que cette pochette, elle veut dire tellement plus que ça. Elle prouve qu'on a eu raison de se battre, raison de croire, qu'un enfant comme Jajaja, même si il ne parle pas mérite d'avoir sa place dans l' école de la République. C'est la preuve qu'on peut communiquer sans parole, qu'on peut s'intégrer même en étant pas tout à fait comme ses petits camarades, que même si peu de gens étaient convaincus d'une réussite au départ,nous on y a toujours cru et tout ça a été possible grâce aux AVS et au maître bien sûr mais surtout à Jajaja, mon extraordinaire petit bonhomme qui depuis qu'il est né nous a toujours surpris d'une manière ou d'une autre. C'est un véritable message d'espoir.
Le petit garçon handicapé qui ne parle pas comme ils disent, il est tellement plus que ça pour qui veut bien le voir...
Mais j'ai envie de croire que le message est enfin passé...
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