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Cette petite phrase, je l'ai souvent en tête en ce moment, suivi de Jajaja oblige, ajouté à ça toutes les nouvelles choses que fait le Mistouflon jour après jour et je m'interroge.
A chaque tentative de danse de sa part, chaque jeu de coucou, chaque mot , chaque pointage du doigt, ou à chaque fois qu'il nous imite je me demande comment je n'ai rien pu voir pour mon second fils. Comment se fait il que pendant plus de deux ans, trop longtemps, je n'ai pas vu qu'il n'était pas comme les autres.
Vous dire que je n'ai pas eu quelques interrogations, quelques doutes le concernant serait mentir. J'en ai parlé à Zozo, à ma mère et à chaque fois la même réponse, les enfants ne font pas tout en même temps, sur le coup, ça me rassurait et ça repartait pour un tour.
Je me souviens quand même que je n'ai jamais été angoissée pour lui. Sauf durant ses premiers jours de vie mais j'avais des raisons.
Je pensais qu'a mêmes parents, même éducation, même amour, même maison, même famille, il suivrait un peu le même parcours que son grand frère, avec son propre caractère bien sûr, sa propre personnalité, mais je n'ai jamais eu peur.
Ce qui ne m'a jamais alarmé je crois, même si vers ses 18 mois il avait seulement quelques mots à son vocabulaire, c'est qu'il comprenait tout, était toujours dans l'interaction avec nous, mais je me rends compte avec le recul que tout ça n'était que superficiel finalement.
Je ne me souviens pas l'avoir déjà vu jouer à coucou le voilà, faire au revoir de la main, ou simplement danser comme son frère n'arrête pas de le faire en ce moment.
Je me souviens par contre de sa joie de vivre, de ses bisous, des fois ou il a pu dire son prénom, et de cette fantastique force physique qui ne l'a pas quitté aujourd'hui.
Et je m'en veux, oui je m'en veux vraiment de ne rien avoir vu de ce qui clochait, d'avoir pensé que ça viendrait, que tout allait rentrer dans l'ordre, même si sans me dédouaner de ma culpabilité, qui pense à ça lorsqu'il s'agit de son enfant sauf lorsque ça parait vraiment évident.
Ca m'a changé à jamais et je ça explique pourquoi aussi j'ai fait et continue a faire tellement attention à comment grandit le Mistouflon. Je suis plutôt rassurée aujourd'hui mais oui j'ai fait attention ses premières syllabes, ses premiers papas, ses jeux, sa motricité, parce que je ne voulais pas passer à côté de quelque chose comme je l'avais fait pour Jajaja.
Alors oui je suis sans doute une maman trop stressée, qui a paniqué par exemple parce que les ba ba ba, ta,ta ,ta lui semblait trop tardif, mais je crois que j'ai mes raisons.
J'espère qu'on ne me dira jamais que j'ai trop attendu avant de consulter un pédiatre pour lui parler de ce je ressentais pour Jajaja, qu'il ne m'en voudra pas plus tard de ne rien avoir vu de ce qui se passait. L'amour maternel rend peut être aveugle lui aussi.
Un jour, quand il aura grandit, qu'il parlera et que j'espère on lui aura construit et il se sera construit une jolie vie, j'oublierai tout ça et j'aurai l'impression d'avoir fait tout ce que j'ai pu pour l'aider.
Je déposerai alors mon fardeau, mais pas tout de suite...
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