J'ai eu cette chance, oui je pense sincèrement que c'en est une, d'avoir des enfants qui ont fait leur première rentrée à l'école, et y sont retournés les jours suivant sans pleurer.
Je dis que c'est une chance car je connais mon petit cœur sensible et je ne l'aurai pas supporté. J'arrive à être touché par les pleurs de certains camarades de classe du Mistouflon alors je n'ose même pas imaginer.
En même temps, et avec mon délire de persécution j'ai déjà pensé que mes fils ne pleuraient pas parce qu'ils étaient mieux à l'école qu'avec moi, oh juste une trentaine de secondes, mais je l'ai pensé.
Et puis comme si il fallait toujours un début à tout, aujourd'hui un de mes fils a pleuré parce qu'il ne voulait pas retourner à l'école.
Comme à chaque vacance et donc à chaque coupure, la reprise pour Jajaja a été compliquée. Je lui avais bien dit qu'on allait à l'école, qu'il allait y retrouver son AVS, son éducatrice, et quand il a fallu prendre son cartable il n'a manifesté aucune espèce de résistance mais une fois arrivé près de la première entrée de l'école, il m'a bien fait comprendre que ce n'était pas la qu'il voulait aller.
J'ai essayé de lui parler, de le motiver, Je lui ai pris la main mais il s'est laissé tomber sur le sol et 22 kilos à relever à bout de bras, ca n'est pas si facile.
Passés les regards que j'ai dû essuyer, sans trop savoir si ils étaient complices ou désapprobateurs, je me suis vie rebrousser chemin avec lui, pour ne pas le brusquer, lui laisser le temps.
Et puis j'ai fini par penser que si Je le ramenais à la maison aujourd'hui, je devrais surement le faire demain et peut être les autres jours alors même sous le poids de la culpabilité je n'ai pas cédé.
Je lui encore parlé, j'ai parlementé, son AVS qui a vu la scène de loin est venue elle Aussi le retrouver et l'a invité à entrer.
Il a fallu 10 bonnes minutes, des larmes, et quelques regards noirs de mon fils envers moi, du genre " mais sortez mois de la " avant qu'il veuille bien rentrer dans la cour. C'est tellement dur dans ces moments là qu'il ne puisse pas verbaliser ce qu'il ressent.
Je suis repartie le coeur en miettes et ça ne s'est pas arrangé il y a 5 minutes quand l'éducatrice m'a dit qu'il avait presque tout le temps pleuré dans le couloir entre 13h30 et 15h00.
J'ai hésité entre me rouler en boule et me dire que demain serait un autre jour et que tout irait peut être mieux.
Évidemment j'ai choisi l'option numéro 2 mais si vous avez quelques conseils et astuces pour qu'il parte le coeur plus léger et que moi je reprenne le chemin de la maison sur l'air du tra la la la
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