Si vous me lisez depuis les débuts du blog, vous avez assisté à la première rentrée de l'empereur et à toutes les suivantes. Si c'est le cas donc, vous avez suivi mes aventures de maman qui a, avais plutôt une certaine angoisse d'aller chercher ses enfants à l'école ou de les y emmener le matin... Mes raisons n'étaient pas bonnes mais je n'arrivais pas à les contrôler.
Et puis il y a eu Jajaja, et autant ça n'est pas toujours simple d'y aller la fleur au fusil parce que je ne sais jamais à quelle sauce je vais être mangé, autant je savoure chaque fois ou nous y allons ensemble. J'ai beau être dans le speed le matin, impatiente, énervée, énervante, exigeante, je me dis souvent au moment de rentrer dans la cour de l'école et ou je dégage de la main la petite mèche qu'il a devant les yeux que c'est une chance d'être là, de pouvoir lui tenir la main, l'accompagner dans la classe, lui faire au revoir à travers la vitre. Beaucoup de mamans qui aimeraient connaitre ça ne le peuvent pas. Beaucoup d'enfants qui désireraient tellement aller à l'école et à qui on ne le permet pas.
Aussi j'ai pris sur moi, pour Jajaja, mais pour l'empereur aussi même si je ne peux plus l'attendre sous le preau qui a été condamné. Non mais imaginez le courage qu'il m'a fallu pour attendre mon fils devant l'école...
Et puis il y a quand même un truc qui aide bien, ce sont les différents chemins que l'on prend pour y aller ou pour en revenir, en duo, en trio, en presque equipe de basket...Ca me renvoie souvent vers mes propres sorties de l' école, quand mon grand père m'attendait.
Oui parce que l' école de l' empereur, la cour de l' école primaire sont les mêmes que quand j' étais petite. Je connais le chemin par coeur, chaque bosse, chaque banc, chaque marche d' escalier, chaque trou ou envoyer ses billes.
5 minutes après la sortie, nous arrivons devant le canal qui traverse le village et comme je le faisais avec mon grand père, mon fils et moi nous arrêtons et nous regardons ces espèces d' araignées d' eau dont on a l' impression qu'elles font du sur place. Comme une espèce de tradition familiale interne je les ai aussi fait découvrir au Mistouflon la semaine dernière.
En faits elles sont super balaises et avancent contre le courant. Pour la petite histoire j' ai cherché leur nom et ce serait des gerris.
Puis nous passons devant une petite maison qui a une terrasse couverte par des glycines, vous savez celle qui finit en photo sur mon compte Instagram tous les ans.
Là il y a un petit mur que j' escaladais toujours en essayant de ne pas tomber et l' empereur fait exactement la même chose.
Ensuite on s' engouffre dans une petite rue ou rien n' a changé ou presque en 30 ans. C'est sûrement une des plus jolies rues du village. Il court dans les rigoles, fait l' équilibriste sur les plaques devant les maisons et fini par prendre de touts petits escaliers que moi aussi j' ai bien écumé.
Jajaja lui s'arrête sur toutes les marches d'escaliers, court pour arriver avant moi à la boulangerie ou les enfants me font acheter des sucettes, ne peut pas s'empêcher d'aller mettre les mains sous l'eau de la petite fontaine près de la maison. Et cette incertitude de savoir si on recommencera tout ça l'année prochaine...
Ces sorties de l' école, c'est un peu comme une madeleine de Proust : Des maisons, des odeurs familières, des gens aussi avec le même garde champêtre qui fait traverser les enfants. Mais quel age à cet homme ? Il semble être eternel.
J'ai toujours vers la fin du mois de Juin une espèce de rollmops, de nostalgie de l'école qui finit peut être parce que tous les jours a 9h00, 10h20, 13h30, 15h00 et 16h30 j' ai entre 5 et 10 ans.
Et demain visite de l'école pour le Mistouflon.
Et ça continue encore et encore...
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