Avant d'avoir mes enfants, je pensais que de les élever serait facile. Sans prétention aucune mais parce que je pensais sincèrement qu'il ne fallait pas grand chose pour qu'ils grandissent correctement et soient des petits et grands êtres heureux.
J'imaginais qu'avec beaucoup d'amour, de l'attention, certaines valeurs, du partage et de bons gâteaux fait par maman tout allait se faire tout seul et que mes fils allaient pousser comme ça, tranquillement, à en crever le plafond, a en toucher la lune.
Dans les faits ça s'´avère un tout petit peu plus difficile et même avec toute l'attention et l'affection du monde, parfois ça ne suffit pas.
Je ne parle pas des nuits trop courtes, des nez qui coulent, des petites bosses, des gros caprices, du pantalon tout neuf troué au genou ou des purées de carottes qui finissent par terre. Tout ca finalement c'est le lot de tous, on fait avec, on s'habitue et on finit par savoir faire.
Non parfois c'est un peu plus rude, plus âpre, et ça n'est pas aussi simple qu'on le pensait.
Alors en tant que leurs parents, on se bat, on lutte, on met toutes nos forces dans des batailles, diverses et variées. On est pas plus courageux que le parent d'à côté mais on a juste parfois pas le choix, et puis on devrait faire quoi, baisser les bras ? On sait que pour eux on a pas le droit.
Alors on fait tous pareil, on retrousse nos manches et on fonce tête baissée. On les emmerde ces histoires de destin, karma ou fatalité.
Mes enfants m'ont appris un tas de choses sur moi. Que j'avais beaucoup plus de force mais aussi de larmes en moi que je ne le pensais. Que je n'étais pas si faible de caractère et que si parfois je n'avais pas su donner de la voix pour moi je savais le faire pour les autres. J'ai découvert la colère, que je refuse de laisser s'installer, que je préfère transformer en ondes positives, et c'est un sacré travail sur soi même croyez moi.
Je me sens toujours un peu comme Rocky dans ces moments ou je me sens plus forte, l'oeil du tigre, la course sur la plage, les coups de poings dans les morceaux de barback, tout ça...
Et puis ça a l'air de tellement bien se passer chez les autres que finalement pourquoi ce serait si compliqué chez nous. Oui je sais ça n'en a que l'air.
Je finis toujours par croire malgré les difficultés qu'il y a une bonne étoile et je ne me plains pas.
Je recommence à afficher les grands sourires, les regards avec la tête un peu penchée, les gros gâteaux, les verres de lait frais, les histoires du soir, les bisous dans le cou, les chasses de monstre sous les lits, les réponses à toutes leurs questions...
Et à nouveau je pense qu'il en faut peu pour qu'ils poussent bien et deviennent de belles personnes.
Message personnel à notre bonne étoile : si tu pouvais être au taquet ce matin entre 10h et 11h... Merci d'avance...
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