Avec son entrée à la maternelle, l'empereur a découvert la vie en communauté, les autres enfants et bien sûr les filles.
Dès la petite section, il a jeté son dévolu sur E, une petite fille née en Décembre, 4 mois d' écart c'est pas rien.
Et pendant 3 ans, jusqu' en grande section, il n'y a quasiment pas eu un jour ou je n' entendais pas parler d'elle. E a fait ci, E m'a dit ça, E est jolie, bla bla bla.
J'entendais même parler de bisou sur la joue ou de
Avec l'entrée à l'école primaire, l'empereur et E ne se sont pas retrouvé dans la même classe de CP et si au début de l'année j'entendais encore un peu parler d'elle, elle a rapidement disparu des des conversations pour laisser la place à une certaine M.
" Avec qui tu as joué à la récré? " " M" " A qui tu as donné la main dans le rang ? " " M " " A côté de qui tu étais dans le bus? " " M". Et pourtant je n' ai jamais réussi à la voir en vrai à la sortie de l'école. Je me contente de l'imaginer avec ce que j'en ai vu sur la photo de classe. Une petite fille blonde avec des couettes, une petite robe et des socquettes.
Je ne la connais pas donc mais elle m'est très sympathique, même si l'empereur lui a offert le stick à lèvres à la cerise que je m' étais mis de côté pour que mes lèvres passent un bon hiver.
Et ils jouent à cache cache, à l' élastique, au papa et à la maman mais vampire...
Et puis un soir alors qu'on faisait les devoirs mon fils m'a dit " Avec M on s'embrasse comme des amoureux. Tu sais comment ils s'embrassent les amoureux ? " Moi perplexe, un peu étonnée il faut bien le dire " Non comment ? ". Et me voilà à le contempler entrain de remuer ses lèvres dans tous les sens et à faire les petits bruits qui vont avec, un peu ceux des adolescents qui m'exaspéraient tant dans le bus le matin quand j'allais bosser.
Moi, un peu inquiète " Mais vous vous êtes embrassés ou ? " " a l' école " " Oui mais ou ?" " a l'école je te dis " et je n'en ai pas su plus jusqu'à Mardi et son fameux retour de la piscine ou en plus de s'être éclaté, lui et M se sont embrassés sur la bouche, dans le tourniquet qui mène aux bassins. Il nous a raconté ça tut naturellement, à son père et à moi, et j'ai failli m'étouffer avec une frite.
Oui pendant que son père souriait, moi j' ai senti la vieille conne qui est en moi se réveiller à nouveau et je n' ai pu réprimer un " ils ne sont pas trop petits pour ça ? ".
D'un côté je trouve ça plutôt mignon et d'un autre côté je ne peux m'empêcher de me questionner sur le sujet.
Mon côté vieille France sans doute...
Crédit photo : We heart it
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