Je me permets d' employer le possessif car finalement je fais partie de tous ces français qui vont peut être vous élire et de ce fait ma voix me donne droit a une petite impression de propriété.
Et j' emploie le pluriel car vous êtes encore deux aujourd'hui. La campagne a été longue, trop longue pour certains. Je l'ai trouvé absolument passionnante, surtout jusqu' au soir du premier tour. Après, dès les résultats et l' annonce que la chasse était à nouveau ouverte ce fut beaucoup moins drôle.
Oui depuis le 22 Avril au soir, je suis déçu, lassée, de la tournure que ça prend. Et je ne pense pas être la seule.
Au lieu de propositions sur les sujets qui préoccupent réellement le peuple de France, comme vous aimez à l' appeler, les polémiques se succèdent et les médias, friands de ce genre de scandales, se font un plaisir de reprendre en coeur des faits qui méritent d' être soulignés, mais qui ne feront trouver en rien des solutions aux problèmes de fond. Chacun son affaire et les écrans de fumée seront bien gardés.
Certains se font la cour, d' autres s' insultent, il n' y a guère de respect dans tout ça. Je n' ai jamais senti une telle division, deux Frances que je retrouve sur Twitter. Deux Frances qui ne se parlent pas, deux Frances qui parfois aboient.. Certains ne peuvent plus prendre la parole sans se faire insulter, les attaques sur le physique des candidats fusent et au lieu d' attaquer des programmes ou les failles sont nombreuses, on s' attache à des détails vestimentaires, de fiches, de lieux, même de compagne de candidats parfois,l' une comme l' autre attaquée, encore sur leur physique, comparée même à un chien.
La haine n'est pas l' apanage du parti auquel on pense. Et c'est l'attitude de nos politiques, de vos lieutenants, droite ou gauche , qui me font sentir des relans dont je n' aime pas l' odeur.
Qu'ils nous donne, que vous nous donniez plutôt de l' espoir, des raisons d' y croire, de se dire que demain ça ira mieux et pour tout le monde. parlez donc à l' ensemble des français, donnez leur des solutions pour s' en sortir, arrêtez de les opposer en prenant leurs origines, leur situation sociale, leur orientation sexuelle...
La France dont je rêve est une France, ou la devise de la république ne serait pas que quelques mots au fronton d' édifices mais une réalité quotidienne.
Mes mots sont un peu faciles, un peu simples, mais une majorité de gens attendent cela, qu'on s' adresse a eux simplement, qu'ils puissent comprendre un discours qui se met a leur niveau, celui de leurs problèmes, de leurs souffrances, de leurs préoccupations.
Alors ce soir, avec l' espoir que vous serez dignes, que le combat verbal sera beau, intéressant et fera avancer les choses, je vais regarder votre débat. Je veux vous voir face à face et voir en ressortir quelque chose de concret. Monsieur rêve d' atomiser comme Madame rêve d' atomiseur, j' attends de voir cela, et je ne l' espère pas, ni d'un côté, ni de l' autre. J' ai besoin de croire naïvement qu'un échange entre vous deux est encore possible, sans trop d' animosité et surtout dans le respect de ceux qui vous regarde.
En ce qui me concerne mon choix est fait, depuis longtemps, mais ça ne m' empêche pas de m' intéresser encore et toujours à cette élection. L'un de vous prêche une convaincue, une femme qui depuis longtemps, au travers peut être de ses racines ouvrières, de ce profond sentiment d' injustice qu' elle ressent depuis longtemps dans son pays, d' un quotidien pas toujours facile, a trouvé sa voix,celle qui va vers le changement.
Messieurs, à vous de jouer et que le meilleur gagne... ou pas...
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