Je le regarde encore en me disant " mais c'est moi qui ai fait ça ? "
Je me remémore encore souvent sa naissance, ses premiers jours, ses premières fois aussi infimes soient elles.
J'ai l'impression de moins le couver que ses deux frères et de lui laisser plus d'autonomie, autant qu'on puisse être autonome à 7 mois mais je le laisse par exemple faire ses propres découvertes sur son tapis de jeu sans toujours le coller ou avoir peur. Je le regarde grandir avec plaisir mais j'accoure toujours quand il chouine ou perd l'équilibre et se retrouve un peu comme une tortue impuissante sur le dos.
Et en même temps, j'ai tout le temps besoin de sa présence, de son odeur, de ses sourires. Il ya une complicité entre nous que je ne saurai pas décrire.
C'est un peu lui qui insuffle le rythme de la maison et on est de mieux en mieux calé dans notre quotidien.
Je suis plus cool dans ma façon de faire, il ya quand même des choses qui coulent de source au troisième enfant et qu'on maitrise même si je suis à la fois plus angoissée par d'autres. Ma lubie du moment, mais quand va t-il faire des papapa, bababa. Dîtes moi vite d'arrêter de lire l'encylopédie du développement de l'enfant en 6 volumes.
J'ai appris que le côté matériel n'est pas essentiel pour qu'un bébé soit bien et heureux. Même chose pour ce qui est de s'amuser, souvent ce sont les choses que j'ai à portée de main qui l'amuse le plus. Des boites en plastique, une cuillère en bois et le voilà qui joue longtemps
Je le laisse encore s'endormir sur le canapé à côté de moi chaque soir après lui avoir lu son histoire et donné un doudou. Puis au bout d'une demie heure, souvent parce que Zozo me le suggère, je vais le coucher. Sa présence est tellement naturellepour moi et j'aime trop encore le sentir à mes côtés.
D'ailleurs ça me fait encore et toujours une drôle d'impression quand je rentre dans ma chambre le soir et que je n'y voisplus son berceau, que je ne l'entends plus respirer à côté de moi alors qu'il était encore là il n'y a même pas un mois.
Je lui fais des petits plats maison, ce que je n'avais guère fait pour les deux autres, pas parce que je ne le souhaitais pas mais très vite ils m'ont fait comprendre qu'il préférait les petits plats de Mr Nestlé ou MMe Blédina.
Je le porte, en écharpe et en porte bébé physio. Il est le premier de mes enfants à aimer ça alors je profite de cette proximité et de cette impression de bien être que j'ai quand il est tout contre moi.
Je lui prête mon kiki de tous les kikis, privilège que ses frères n'ont pas eu mais sous ma surveillance accrue.
Je suis toujours très fière quand on me dit qu'il est beau et souriant.
Je culpabilise souvent car j'ai l'impression de ne pas avoir donné tout ça à Jajaja, ce qui n'est j'espere pas vrai, mais je l'ai fait différemment.
Je l'ai souvent dans les bras et je le laisse me faire les bisous les plus baveux de la terre.
Je bade cette complicité entre son grand frère et lui, cette complicité qu'il a manqué entre l'empereur et Jajaja, plus maintenant mais avant.
Je suis heureuse que Zozo le masse toujours et j'aime me glisser derrière laporte de la salle de bains pour l'entendre lui parler, pour luii l'entendre rire.
Je m'émerveille de chaque progrès, de chaque petite nouveauté, je suis épatée parfois comme au premier jour de ma vie de maman.
Notre vie n'est pas toujours simple et pourtant je prends chacun de ses sourires comme une parenthèse enchantée et dieu sait si il n'est pas avare de sourire.
Je profite de tout ce que je vis comme si après lui, il n'y aura plus jamais d'autre bébé dans cette maison.
Je ne sais pas comment on sait si c'est notrer dernier bébé ou pas et je me dis que si je l'ignore, c'est que ce petit bébé n'est peut être pas le dernier...
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