Tout l'été dernier avec l'empereur on a profité presque tous les jous de la piscine municipale de la ville voisine.
Un joli cadre, plusieurs bassins, du soleil, et pas toujours beaucoup d emonde, de quoi passer des supers après midi à barbotter et à bronzer.
En plus j'étais enceinte et c'est vraiment un bonheur de se laisser porter par l'eau quand on a comme qui dirait un poids supplémentaire à porter.
Mon fils s'est régalé à chaque fois que nous y sommes allés.
Il s'est souvent fait des copains, s'inventant des jeux dans l'eau, essayant de plonger tant bien que mal, mais toujours en restant dans le bassin d'1m20, car voilà, mon fils ne sait pas nager. Pas plus que moi à son âge d'ailleurs mais j'avoue que ça ne m'a pas inquiété car en ce qui me concerne ça m'était venu tout seul l'été suivant. . Et puis nos petites sorties estivales à la piscine étaient plus dédiées à la détente et à l'amusement qu'à de quelconques leçons improvisées de natation même si il a sollicité quelques techniques pour apprendre à nager.
Alors je lui ai montré quelques mouvements, donné quelques conseils, mais difficile de rester concentré pour lui quand tout le monde s'amuse autour.
L'année dernière il avait déjà suivi des séances de natation avec l'école, J' avais d'ailleur été accompagnatrice pour l'une d'entre elle ( et j'avais survécu). J'avais alors pu remarquer que mon fils n'était pas très à l'aise et qu'il avait un peu peur de l'eau. Mais j'avais aussi remarquer qu'en lui parlant et en l'encourageant, il réussissait à dépasser ses craintes.
Et puis je ne sais pas vous, mais même moi qui savait nager, je garde un souvenir détestable des sorties piscine avec l'école ou on empeste le chlore, on réeenfile des chaussettes humides, on colle de partout et on laisse la moitié de ses cheveux dans le bonnet de bain.
Sans oublier que le timing est serré , entre le bus, le temps que les enfants ont pour se changer, la durée de la séance (40 minutes en général), le retour dans les vestiaires pour se rhabiller et le retour en bus. Et quand ça doit aller vite, c'est pas trop le truc de mon fils qui adore prendre son temps.
Et cette année on remet ça avec cette fois si 2 séances par semaine, le lundi et le jeudi, dans la même piscine mais dans sa version d'été, découverte donc, avec exactement la même configuration que celle dont nous avions profité tout l'été.
Dès qu'il a su que la piscine avec l'école allait reprendre, l'empereur s'est un peu buté, il ne voulait pas y aller. Et puis quand il a vu ses nouveaux maillots, ses lunettes, choisi sa serviette, on aurait pu penser que l'idée avait fait son chemin et qu'il était prêt.
Mais quand il est revenu Lundi dernier après la premiere séance en disant que c' était l'enfer, ça m'a fait à la fois de la peine pour lui et fait peur tout court.
Ils ne sont pas nombreux à ne pas savoir nager, 2, 3 depuis hier et au lieu de rester avec les autres dans le grand bassin d'1m80 de profondeur, ces 3 là sont dans le bassin d'1m20, celui ou on passe notre vie l'été. Mais même là l'empereur n'est pas rassuré.
Il m'a avoué avoir pleuré, Lundi dernier et un peu hier aussi. Ca m'a fendu le coeur. Mais tout le monde a l'air compréhensif, éleves comme accompagnateur et personne ne lui a fait de remarque.
La solution ? Des cours de natation, chose à laquelle j'avoue n'avoir jamais pensé parce que naivement, comme ça avait été le cas pour moi, j'ai toujours pensé que l'empereur apprendrait à nager tout seul. Mais je dois me rendre à l'évidence, pour l'instant ça n'est pas le cas.
Ici pas de leçons individuelles, ce sont des cours à l'année et c'est très cher, trop cher pour notre petit budget. mais j'ai trouvé un stage pour débutant cet été, un peu plus loin de chez nous, mais totalement adapté à son cas.
Je dois appeler ce soir pour avoir les horaires et les tarifs. J'espère que ça nous correspondra bien, surtout à mon fils en fait. Je sais qu'il a besoin de douceur et de temps et surtout pas d' être brusqué au risque de se braquer.
Le pire c'est que moi personnellement, ça ne me choque pas vraiment qu'il ne sache pas nager à 7 ans. Je suis visiblement un cas isolé ou une mère à la ramasse au choix. Mais je ne considère décidément pas ça comme un handicap. Je me trompe sûrement et c'est un peu perçu une tare on dirait. Et puis il faut que je me rende à l'évidence, socialement aujourd'hui, le laisser grandir, laisser faire l'enfant à son rythme n'est plus trop de mise.
Après sa deuxième séance hier, il était déjà mieux et m'a même dit qu'il avait reussi à nager au dernier tour.
Il en reste 7...
Il n'aura peut être pas besoin de leçons qui sait ?
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