J'aime les gens qui ont des gueules, j'aime les mains aussi qui révèlent bien je trouve la vie qu'on a eu ou qu'on peut avoir, mais le visage, les yeux, les rides, les petites ou grosses imperfections, ça ça me parle vraiment.
Peut être parce que je trouve que j'ai moi même un physique particulier, peut être parce que j'imagine l'histoire qui se cache derrière ces traits marqués ou ces regards perdus.
Dernièrement j'ai découvert la suite d'une série de portraits dont j'avais déjà découvert les prémices et qui m'a bouleversé, un reportage photo réalisé au coeur de familles de gitans en Angleterre. Pendant près de 10 ans, le photographe anglais Iain McKell, a partagé leur vie et a suivi sur les routes ces nouveaux Tsiganes dans leur vie quotidienne. Des tsiganes toujours nomades mais vivant désormais entre tradition et modernité.
Moi qui ait toujours été fasciné par la vie nomade, j'ai souvent eu l'impression qu'elle apportait à tous ceux qui la pratique de manière volontaire évidemment, de grandes richesses, une autre vision du monde, une approche différente de l'autre et de la vie. Et c'est exactement ce que j'ai retrouvé dans cette série de photos.
Je trouve qu'on devine dans leurs attitudes et dans leur manière de regarder l'objectif, les grands joies qu'ils ont pu connaitre mais aussi une certaine mélancolie, une liberté omniprésente mais aussi de la lassitude, de la douceur et beaucoup de caractère, toute une vie d'errance qu'ils ont choisi et qui est la seule qui leur convienne, pour toujours ou pas...
Je vous laisse avec quelques un de ces clichés beaux et puissant, toujours pris avec beaucoup de bienveillance et sans artifice. Voilà longtemps que des photos avaient provoqué autant de choses en moi.
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