Le confinement est encore dans toutes les têtes et sur toutes les lèvres. Pourtant il paraît loin le temps ou on battait le pavé à la recherche du dernier paquet de farine ou du dernier sachet de levure.
Vous l'aurez compris en ce qui me concerne ces deux mois sont encore fortement ancrés en moi et je crois même que je ne m'en suis jamais totalement remis.
Il y a un article la semaine dernière qui a beaucoup tourné et qui disait en substance que pas mal de parents avaient encore du mal à se remettre aujourd'hui de ces deux mois à tout donner.
Je sais que ça a été mon cas. Entre la continuité pédagogique à distance, très très costaud pour le collège, dense pour le CP, plus light pour la petite section, et la pratique de choses adaptées pour mon fils autiste, je me suis énormément investie. "Maîtresse" le matin, Prof de physique l'après midi, gentil GO jusqu'à 20 heures, je me. Suis investie à fond.
J'avais à la fois peur du virus mais aussi que mes enfants soient totalement perdus a la rentrée scolairement parlant. Je ne sais pas si j'ai bien fait les choses mais j'ai fait du mieux que j'ai pu
Je l'ai fait parce que je le pouvais, parce que j'ai eu très peu de boulots qui sont tombes durant cette période, parce que j'avais les capacités et le matériel pour le faire, et un jardin aussi pour qu'ils puissent se défouler, aucun rapport avec l'école certes mais cet espace a été précieux pour eux pour décompresser.
Je pense souvent ces jours ci a ceux qui n'ont pas pu, qui n'ont pas su, qu'on a pas accompagné comme on a eu la chance de l'être, aux enfants et aux parents qui avaient, qui ont eu des difficultés et sur lesquels on a laissé passer les vacances d'été.
Des congés bienvenus après ce drôle de début d'année.
Et puis de nouveau l'école, la rentrée, et la, Protocole sanitaire mis à part c'est comme si tout ce qu'on avait vécu avant s'était envolé.
Pas le temps de revenir sur les programmes, tout semble t il doit être parfaitement acquis, quelques évaluations pour voir le niveau mais est ce que leur résultat va aider les élèves en difficulté, peut être décrocheur, ou les conforter dans le cercle vicieux de l'échec.
Collège, deuxième jour, évaluation de maths, 4 élèves sur 26 ayant la moyenne. Je sais que ce n'est pas du fait des professeurs mais de ce cher Fétide Blanquer, mais après, est ce que c'est vraiment révélateur du vrai niveau des élèves en maths ou dans une autre matière après 6 mois sans cours ?
Je ne le pense vraiment pas. Ça peut aider effectivement à reprendre des chapitres et à les travailler mais quel message est ce que ça renvoie aux élèves ?
Et aux parents aussi qui ont essayé d'assurer tant bien que mal la mission pédagogique qu'on leur avait confié ?
Bon moi j'avoue qu'en maths je ne suis pas une référence mais ça aurait pu être du français, de l'anglais, indifféremment.
Au CE1, mon fils n'a aucun mal à suivre et sa maîtresse de CP a été tellement top qu'on avait fini le programme et même plus. Mais la encore on se remet direct sur les rails
Quand au tout petit, je ne sais pas ce que représente 6 mois sans école, c'est à dire plus de temps durant l'année de petite section passé en dehors de l'école que dedans,. psychologiquement parlant et au niveau des apprentissages mais la encore je trouve que les enfants ont déjà la tête dans le guidon.
Attention je comprend qu'on veuille avancer, sur le programme, sur les apprentissages, sur tout un tas de choses, scolaires ou pas, mais je crois qu'on ne peut pas balayer d'un revers de main après 15 jours d'école seulement tout ce qui a été fait par les enfants, par les enseignants et par les parents durant le confinement.
J'ai comme un petit gout d'inachevé et que comme bien souvent dans de nombreux domaines on veut aller vite, toujours plus vite, toujours trop vite.
Et vous comment vous ressentez cette rentrée scolaire ?
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