Ce que le confinement m'a appris sur moi

Que j'ai beaucoup plus de patience que ce que je ne l'aurai cru même si tout n'a pas été un long fleuve tranquille. Mais je me suis surprise a puiser dans des ressources de zénitude que je ne soupçonnais pas.

Que le poids des contraintes sociales étaient vraiment très lourd pour mes petites épaules et je me suis sentie libérée délivrée de mes cheveux, de mes poils, de mes fringues, du maquillage, tellement que ce matin pour le retour à l'école je suis restée sur la même ligne.

Que le rythme de la vie d'avant ne me convenait pas du tout et qu'on pouvait très bien vivre, mieux vivre, en s'écoutant, tout simplement et que ce ne sont pas les gens qui devraient s'adapter à la société mais plutôt la société à tous les types de mode de vie sans vouloir imposer un seul modèle.

Que ce n'est pas par hasard que j'ai choisi de passer le CRPE parce que sans me prendre pour un prof, j'ai vraiment aimé pseudo enseigner, expliquer, guider, aider... Evidemment la continuité pédagogique n'a pas été un long fleuve tranquille, surtout avec le collégien, mais je me verrai très bien opter pour l'IEF en ce qui concerne le Mistouflon même si nous n'en sommes pas encore là. Je sais que je peux le faire.

Que je sais bricoler,et vu ce qu'il reste à faire dans la maison c'est certainement pas un luxe.

Que pour cuisiner, manger mieux, il fallait du temps. Pour tout ou presque ce qui concerne l'écologie, il faut un minimum de temps... Pour faire sa lessive, son pain, ses confitures, son sirop, passer au tout lavable, il faut du temps et je suis heureuse d'avoir pu le prendre comme beaucoup d'autres.

Que rien de l'extérieur ne m'a vraiment manqué parce que c'était souvent des choses que je ne faisais pas avant le confinement comme le cinéma, les restos, les coups en terrasse, et pas forcément parce que je n'en ai pas envie mais juste pour être raccord avec mon budget, qui lui est resté le même avant, pendant, et après le confinement.

Que j'avais une chance immense malgré une maison ou il y a plein de choses à refaire, d'avoir un jardin, atypique c'est vrai mais salvateur et qui a été comme un vrai cocon.

Que je n'ai finalement pas besoin d'autant d'heures de sommeil que ce que je le croyais.

Que je peux engloutir des quantités astronomique de nourriture et que j'adore manger la nuit. Mais aussi que ma balance n'aime pas vraiment ça.

Que l'apéro c'est sacré !

Qu'on s'aime vraiment tous beaucoup pour avoir réussi à vivre ensemble pendant 3 mois sans jamais se quitter.

Et encore un tas d'autres choses qui font que cette période de déconfinement est pour l'instant pas toujours facile pour moi.

Et vous ça a changé quelque chose en vous ? Ca vous a appris quoi ?

Comments

[christel]

Que mes enfants sont formidables, et qu'il est bon de prendre le temps de les écouter et de discuter avec eux, à tout âge!

[Barbara]

Qu'on s'aime vraiment tous beaucoup pour avoir réussi à vivre ensemble pendant 3 mois sans jamais se quitter.

ça c'est certain
si notre couple a survécu c'est qu'il est fait pour durer !:)

[Barbara]

♥
merci Zaza

[Heillemae]

Merci pour ce bel article qui met des mots sur mes ressentis post-confinement que j'ai du mal (ou que je ne me permet pas...) à exprimer. Mais oui, les contraintes sociales de retour à la vie d'avant me pèsent (que j’apprécie ces jours de télétravail où je peux sortir sans maquillage, coiffée à l'arrache et habillée à l'arrache). Et oui le temps de pouvoir prendre le temps ( de cuisinier, de faire un jeu avec les enfants, de se parler, de traîner autour du petit dej, d'aprécier être ensemble...) me manque et apporte un goût amer à ce retour "à la normale" au sein duquel il devient compliqué de trouver du temps pour ces choses pourtant simples et essentielles...et apporte aussi beaucoup de questions sur l'intérêt de reprendre ce rythme soi disant "normal"... questions auxquelles je n'ai pas encore les réponses mais j'y travaille...
Et oui, l'apéro c'est sacré ;-)

[Melle Blanche]

J'ai pas mieux dormi alors que j'avais le temps (dégoutée !), j'ai perdu beaucoup de cheveux, j'ai eu une peau de m...e, j'ai fait du gras (faute d'avoir pu faire du sport), je me contente de peu de superficie (et encore heureux), je peux rester confiner tant que je suis avec mon mec et ma fille. Il aurait peut-être fallu faire du pain, plutôt que bouffer des biscottes (beurk!).

[Natalou]

Moi qui ne pensais pas y arriver ça a été vraiment bien, et notamment grâce l'absence du poids de ces contraintes sociales qui le reviennent en ce moment en boomerang

[sissi]

Quasiment l'exact inverse de toi.
Que même confinée je me suis maquillée presque chaque jour
que les réseaux sociaux sont une plaie, réellement
Que la vie virtuelle ne remplacera jamais les petites intéractions sociales de chaque jour avec des vrais gens;
Que la vie de tous les jours, avec ses petits habitudes, elle me manque quand je l'ai plus.
Que les gens râelnt bcp bcp bcp bcp et peu importe ce qu'on leur dit, ils râlent.
Que chacun s'est découvert une passion pour la vie "alertnative" . mais que tout le monde trouve logique de la psser son temps devant netflix financé par le chomage partiel... j'attends de voir ceux qui vont vraimetn changer de vie pour de vrai, sans que l'état les finance Parce que c'est super hein en effet de vivre à son rythme uqand on a l'immense chance d'avoir un pays qui fait en sorte de soutenir un maximum de gens et ou personne ne se pose la quesiton de comment payer ses soins (c'est pas le cas partout) mais c'est une aide momentanée pour limiter la casse;
Mais sur la durée? qui va laisser tomber son confort pour aller vivre une vie alternative réellement? Qui vivra sans sécurité sociale? sans salaire? sans chomage? certaines le font déjà c'est pas impossible mais si on a envie d'une vie alternative il y a des contraintes. Ce qu'on a vécu là c'était jsute une parenthèse, et on a eu bcp de chance quoiqu'on en dise, que ce soit en france , dans un pays où on se pose pas la quesiton de comment on payerait une éventuelle réanimation.

sinon dans le positif, on a pas trop mal vécu à 4, et j'ai appris que vivre sans les réseaux sociaux c'était vachement mieux, et que les médias disent bcp bcp de conneries, et ne font rien pour apaiser en temps de crise.
Qu'on était tjs mortel, tjs soumis aux règles de la nature, que la médecine humaine toute puissante, et l'économie toute puissant pouvait être mise à mal par un tout petit virus qui fait moins de un pourcent de mort.
Ca c'est la vraie leçon, on est pas immortels, on est pas hors du jeux, on fait tjs partie du vivant, on a tjs des forces qui nous dépassent et uq'on ne maîtrise pas du tout.

[Madamezazaofmars]

Je ne pense pas avoir dit que la vie virtuelle remplaçait la vie réelle mais oui ça a pu aider plein de gens a tenir le temps du confinement notamment pour voir ses proches. Je ne suis absolument pas concernée par le chomage partiel et mon mec encore moins puisqu'il a bossé toute la durée du confinement. Je suis à mon compte alors pour tout te dire les rentrées d'argent ont été rare et on ne roule pas sur l'or. Je n'ai pas non plus fait l'apologie des réseaux sociaux et ça fait longtemps qu'une vie plus lente et alternative me fait envie. Effectivement l'état était là pour soutenir une grande partie des gens de ce pays économiquement et j'ai envie de dire tant mieux si on pouvait le faire.
Tant mieux si tu as pu en retenir du positif. Je pense surtout que la façon dont on l'a vécu, chacun, dépend aussi beaucoup de la vie qu'on menait avant et honnêtement dans la mienne ça n'a pas changé grand chose à part, et c'est contradictoire avec la situation, ça m'a amené une grande liberté.