
J'avoue que je ne me suis jamais posée la question, j'ai eu mes enfants, je n'ai eu que des garçons, mais je n'aurai eu que des filles que ça aurait été la même chose, enfin c'est ce dont je suis intimement persuadée aujourd'hui.
Pourquoi je pense à ça aujourd'hui ? parce que j'ai reçu le message d'une lectrice hier qui m'a posé cette question, " Comment vivez vous le fait de ne pas avoir de fille ? " et je me suis dit que je ne pouvais pas répondre avec quelques mots, qu'un article me permettrait de développer ma pensée et ma réponse.
Comment je vis le fait de ne pas avoir de fille ? Bien je crois parce que je n'y ai jamais pensé. Je ne me suis jamais dit mon dieu je n'ai pas de fille ma maternité est fichue sauf à quelques rares occasions ou quand même on te fait sentir qu'être mère seulement de garçons c'est un peu comme si ça faisait de toi une maman pas tout à fait entière alors que non vraiment merci je le vis bien.
Et je pars du postulat que si c'est le regard des autres qui a réussi à quelques reprises à me gêner et à me sentir moins bien que la copine d'à côté qui elle avait réussi à faire la fille après 3 garçons, non parce que c'est une réussite pour certaines personnes vous savez, c'est que moi ça ne me gênait pas personnellement, c'est les réflexions des autres qui me gênaient.
Ce qui fait que peut être je le vis bien, c'est d'abord le fait de n'avoir jamais eu aucune préférence pendant mes grossesses, fille, garçon, j'ai pris tous mes bébés comme ils étaient et je n'ai jamais voulu avoir un bébé d'un sexe plutôt qu'un autre. Tout part de là je crois, il n'y a pas de déception et j'imagine même si je ne le comprends pas toujours, je suis honnête, qu'on soit déçu d'avoir une fille plutôt qu'un garçon ou l'inverse, mais majoritairement c'est plutôt le petit gars à la place de la petite fille qui est très mal vécu.
C'est aussi peut être ensuite que j'estime donné une éducation unisexe, drôle de terme je sais, mais je ne définis pas mes enfants par rapport à leur sexe mais par rapport à qui ils sont, je ne sais pas si c'est très clair, mais en fait ce que je me dis c'est que j'ai des êtres humains face à moi et je ne me préoccupe pas de savoir si ils sont de sexe féminin ou masculin. Certains détails me le rappelle c'est certain...
Enfin, je pense que je pourrais partager autant de choses avec eux bien que ce soit de futurs hommes que si ils étaient des filles. C'est vrai qu'il n'y aura pas eu de barrette dans les cheveux, de tresse, de tutus, de jupes qui tournent, de chaussures ou de fringues qu'on se pique et qu'il n'y aura pas de partage de la grossesse ou de choix de la robe de mariée par exemple mais ça ne me gêne pas parce qu'encore une fois , même avant d'avoir des enfants, je n'ai jamais rien imaginé de tout ça.
Et puis surtout, parce que j'ai dit enfin dans le paragraphe précédent mais j'ai oublié un détail et de taille, c'est qu'une fille, j'en ai quand même une par procuration et même si je ne le l'ai pas fait naître, je l'ai fait grandir.
Elle fait partie de ma vie depuis qu'elle a 4 ans, et même si elle n'a pas passé tout son temps auprès de moi, j'ai souvent été là dans les moments essentiels de sa vie, et depuis presque 5 ans qu'elle vit totalement avec nous, je pense l'accompagner comme si elle était ma fille, à quelques détails près car je n'ai jamais eu l'intention de prendre la place de sa mère.
Les premières règles, les premiers émois, les devoirs, les complexes, les pantalons qu'on échange, le maquillage qu'on partage, une certaine vision du monde et de la position de la femme dans celui ci, des devoirs, des notes, des doutes, des joies, la contraception, les confidences, tout ça je l'ai avec elle et même si je pense que je n'ai jamais cherché tout ça, je l'ai, alors peut être qu'effectivement ça aide.
Et puis je ne dirai pas que les petites filles ne me font pas craquer parfois quand j'en aperçois certaines dans la classe du Mistouflon ou sur certains comptes instagram, parfois ça chatouille mes hormones ces petites bouilles là, mais je crois que c'est juste l'envie d'enfant qui est encore là et pas forcément d'avoir une fille.
Et puis je n'ai que 42 ans, rien n'est terminé, ah ah ah ( Zozo si tu lis ça c'est du 36 ème degré bien sur)
Anne j'espere que tu trouveras un début de réponse dans cet article et je suis là si tu veux en parler un peu plus encore.
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