Je ne pense pas être une fille vulgaire, ni dans ma façon de m'habiller, ni dans ma façon d'être bien que me cheveux blonds et mes tatouages fassent dire et penser le contraire à certaines personnes qu'il m'arrive de croiser, et pas non plus dans ma façon de parler.
Pourtant Houston, on a un problème ! Et ce problème ce sont les gros mots qui viennent fleurir le langage des habitants de notre maison. On prend pourtant garde avec Zozo de ne pas en dire justement même si certains, je pense par exemple à p****n sont devenus comme un tic de langage mais on se retient. Enfin surtout moi car Zozo lui y arrive très bien et se pose en garant de la bien séance.
Le souci c'est que même en faisant attention à notre langage, les enfants ne vivent pas toujours qu'avec nous à la maison et l'école et les copains représentent un formidable terrain pour enrichir son vocabulaire, et pas toujours de la meilleure des manière. Je me souviens déjà qu'à son arrivée à la primaire, c'est comme si l'empereur avait ouvert le petit guide des vulgarités. Et plus ça va, moins ça va, je n'ose même pas vous dire ce que j'entends parfois à l'arrêt de bus.
Mais là ou je suis carrément impressionnée c'est par ce que j'ai pu entendre alors que j'étais devant le portail de la maternelle dans la bouche d'enfants de 5 ans, j'en aurai presque rougi. Et je ne veux pas jouer à la vieille conne, allez un peu quand même, mais quand on était tout petit, jamais je n'ai entendu ce genre de mots dans la cour de récré.
Et je ne cherche pas à me faire passer pour une oie blanche, du genre c'est la faute de la société et je n'y suis pour rien, non, car je sais que sans m'en rendre compte, comme un tic de langage, une habitude verbale, des gros mots m'échappent au quotidien. Vous savez du genre ceux qui arrivent quand on est en colère, étonnée, heureux même parfois du style p****n, ben m***e alors, ou fais c***r. Je n'en suis pas fière croyez moi.
Je m'auto censure et je reprends les deux plus grands enfants de la maison, surtout la lycéenne qui ponctue ses phrases de mots grossiers, non seulement parce que ça m'agace, l'hôpital qui se fout de la charité oui je sais, et que ça dénote un grand manque de vocabulaire, mon côté maitre Capello sans doute, mais surtout parce qu'il y a des petites oreilles qui trainent et un Mistouflon prêt à répéter tout ce qu'il entend.
Et la première fois qu'il a placé un p****n à bon escient ça surprend. Le reste du temps, il répète par amusement mais moi ça ne me fait pas vraiment rire. J'aime ses bons mots, et il en a plein, mais pas les gros mots. Heureusement ça n'arrive pas souvent et j'arrive à lui faire comprendre ce qui se dit ou pas, mais il dérape encore le bougre.
Mais non il n'est pas vilain, mal élévé, ou mal poli, il s'agit juste d'un phénomène d'imitation, évidemment on préfèrerait qu'il nous imite pour plein d'autres choses mais pas celle là, et en réalité ça amuse beaucoup les enfants, en ce qui me concerne ma tête de poule devant un couteau lorsque j'entend un juron sortir de la bouche du Mistouflon doit follement l'amuser.
Je sais que même si on devient les gens les plus polis du monde, il entendra toujours des gros mots ailleurs, mais je me dis que politesse bien ordonnée commence par moi même.
La solution du pot à gros mots de Marjoliemaman me tente pas mal, avec son alternative pour les plus grands, à savoir à chaque gros mots, dix minutes de téléphone en moins, un peu violent mais d'une efficacité redoutable, en plus d'être poli on pourrait faire des économies, le tout avec beaucoup de dialogue et d'explications parce que je crois que c'est dans les mots que se trouve la solution à tout, presque tout
Et chez vous ça se passe comment ?
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