
Même si la vie m'apporte comme à tout le monde son lot de hauts et de bas, je me considère comme une personne heureuse. Pas tout le temps, j'ai des moments ou je me sens vraiment au fond du trou quelques jours par ci par là mais dans la même journée j'arrive toujours à trouver un petit truc qui fait que je vais me sentir très vite mieux. Parce que comme elle le dit si bien et mieux que je n'aurais su le faire, je suis moi aussi une fille chanceuse
Je sais que certaines personnes ne comprennent pas comment je garde le moral avec un fils handicapé par exemple ou avec une si grande famille et le lot de tâches à accomplir qui vont avec mais je le vis très bien. Si ce n'était pas le cas je ferai quoi. Je me roulerai en boule jusqu'à ce que mon fils soit grand, sans l'aider, sans l'accompagner, en me flagellant tous les jours avec cette culpabilité qui m'a longtemps habité ? Et ma grande famille que j'aime tant, celle qui est tout pour moi sauf un accident, c'est sûrement ce qui me tire le plus vers le haut. Ca et toutes les idées un peu saugrenus que j'ai en tête car aujourd'hui je n'ai plus peur d'avoir des projets.
Et puis Zozo m'a bien aidé à trouver le bon pas pour marcher sur cette route du bonheur, il a toujours été là dans les moments sombres, ou je baissais les bras, ou l'angoisse me tétanisait m'empêchant même parfois de me déplacer ( ça m'arrive encore quand j'égare lé tétine de l'agrume). Il est toujours présent et sa force m'accompagne toujours.
Mais parfois, même si il ne le dit pas, mais moi je le vois, il y a des moments ou il est moins heureux, peut être pas du tout, et ou il n'arrive pas à puiser un peu de ce qui manque à cet instant ou tout est un peu plus noir pour apercevoir un peu de lumière.
Alors je l'aide. Oui c'est un peu dingue pour moi de penser ça et il y a encore quelques années en arrière je n'en aurai pas été capable mais aujourd'hui les rôles sont parfois inversés. Je vais chercher le petit détail qui lui fera peut être retrouver le sourire, ça peut être un mot, une blague, une bougie qu'on allume, un plat qu'on aime, un morceau de musique qu'il aime et que je passe. On parle beaucoup et je m'improvise coach avec un discours très positif, la Zaza de mes 20 ans doit bien se marrer là ou je l'ai laissé. Je prends tout à bras le corps, 5 minutes, 2 heures, une journée, jusqu'à ce que ça passe et je sais ce que c'est.
En général ça marche mais si ça ne suffit pas je recommence. Il est vrai que comme c'est énormément lié a son travail je ne peux pas intéragir comme si il s'agissait d'une chose sur laquelle j'ai une emprise mais j'ai un discours un peu trop de gauche certes mais qui a un certain effet
Je ne connais rien de pire que de se sentir heureux quand les gens qu'on aime ne le sont pas, et là c'est de mon grand amour dont je parle donc hors de question de le laisser sur le bas côté et de me contenter de mes joies à moi. Le bonheur est fait pour être partagé et c'est lui que j'ai choisi pour le faire.
Après toutes ces années ou c'est lui qui a été l'épaule sur laquelle j'allais chouiner, et ça m'arrive encore, à moi de le faire profiter de cette nouvelle force qui m'habite et à laquelle il n'est pas étranger.
Comme il en existe dans les entreprises, les jours de moins bien j'enfile ma casquette de Chief Happiness Officer pour essayer d'insuffler un peu, beaucoup même de bonheur à la maison, et ça marche aussi avec les enfants, surtout l'aîné, parce que les autres ont encore cette naiveté touchante qui fait que le moindre petit rien leur fait du bien.
Et puis s'agit il vraiment de naiveté, je ne suis pas sûre, je pense que c'est plutôt un état d'esprit, qui n'était pas le mien à la base, mais que je laisse bien volontiers m'envahir tout en espérant qu'il ne va plus jamais partir.
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