Autant quand on a un un ou deux enfants, les gens très souvent aiment bien glisser un petit mot sur à quand le second ou le troisième, autant quand on a quatre enfants, croyez moi que plus personne ne vous demande rien. Ils se contentent juste de demander le sexe et de souhaiter bon courage en ce qui me concerne, j'ai même droit à quelques bravos, c'est là en général que je pense à mon arrière grand mère qui a eu 15 enfants.
Sur les réseaux sociaux par contre, entre les tests à la noix sur Facebook qui m'annoncent des jumeaux en Mars 2020 et les blagues entre copines, on en rigole de ce possible 5 ème enfant, on jure grand dieu qu'on ne nous y reprendra plus, que la machine est cassée, que non on en a plus envie du tout.
Mais parfois je vais vous avouer que ce cinquième enfant je pourrai l'avoir, j'en ai envie parfois et j'y pense même, la folle.
Je ne le dis pas par respect des convenances, lesquelles je ne sais pas trop, peut être pour ne pas m'entendre dire que je trouve déjà parfois ça dur avec quatre alors avec un de plus, parce que mes finances sont modestes et que ça ne se fait pas de ne pas avoir assez d'argent quand on veut des enfants, parce qu'on me dira qu'il va déjà falloir assurer l'avenir des premiers, parce que le monde est fou, parce que je n'ai pas envie qu'on me qualifie de poule pondeuse.
Pourtant je ne l'aurai pas ce cinquième enfant, parce que je crois que ce ne serait qu'un caprice, parce qu'on ne fait pas un enfant pour combler une envie ou le vide laissé par un bébé qui grandit parce qu'il faut être deux, parce que je dois aider mes enfants à grandir, parce qu'ils ont tant a me donner et moi à leur offrir, parce que je prends de la bouteille, parce que j'ai envie d'autre chose que de changer des couches pour les années à venir,parce que mes fils me comblent, parce que peut être que je vais dormir au moins jusqu'à 9 heures ces prochains mois, parce que j'ai déjà la chance d'avoir quatre enfants en bonne santé.
Je ne suis pas la personne la plus raisonnable de la terre mais là on ne parle pas d'aller acheter une paire de chaussure à 200 euros.
Je ne ferai le deuil de rien car je déteste cette expression et que la maternité sera toujours présente en moi.
Mes fils sont là, je les aime, et je pense toujours aux copines qui essaient, qui n'auront jamais de enfant, qui ne pourront même pas tenir le premier dans leurs bras.
Je vais continuer à suivre les grossesses des copines, dans la vie, mais ici surtout. De me réjouir, de m'émouvoir, de regarder les photos de tous ses petits bouts avec tellement d'amour, oui d'amour. D' apporter tout mon soutien à celles pour qui ça ne vient pas, pour qui la route est longue, pour qui la route est dure et parsemée d'embûches.
Je ne vais pas mentir et dire que parfois des relents de maternité ne viendront pas me chatouiller les narines pour ne pas dire autre chose, mais il est temps de passer à autre chose et j'ai des futurs, mon avenir, à écrire.
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