
Je suis toujours heureuse de voir arriver le mois de Juillet et avec lui les vacances scolaires d'été parce que les enfants sont épuisés et les parents un peu aussi il faut le reconnaitre. A ce moment là, j'imagine les deux mois à venir comme une belle parenthèse, sans les courses en sac du matin, les rendez vous divers et variés et les pressions en tout genre.
Ca c'est pour le côté théorie parce que la pratique diffère un peu et quand on ne part pas en vacances tout de suite, seule avec quatre enfants, il faut déployer des trésors d'ingéniosité pour ne pas se retrouver rapidement avec un ou deux membres de la troupe répétant inlassablement et en boucle " je m'ennuie, je m'ennuie, je m'ennuie"
Huit semaines du coup ça peut paraitre très long et voici à peu près comment dans quel état d'esprit j'ai traversé cet été.
Première semaine : Chouette on va pouvoir profiter tous ensemble
Deuxième semaine : Non mais quelle galère !
Troisième semaine : Ils ne pourraient pas se lever un peu plus tard le matin
Quatrième semaine : Jamais je tiendrai quatre semaine de plus
Cinquième semaine : C'est vraiment chouette de jouer aux touristes tous ensemble
Sixième semaine : Elles sont top ces vacances en famille
Septième semaine : Vivement que l'école reprenne !
Huitième semaine : C'est passé tellement vite
Oui les vacances de mes enfants me mettent dans un état de schizophrénie maternelle extrême et j'oscille souvent entre ce grand bonheur d'être avec eux, d'avoir du temps pour chacun, de les regarder évoluer, grandir, de partager plein de choses et de se forger de jolis souvenirs tous ensemble et ce sentiment d'être oppressé.
Quatre enfants 24h/24 et 7 j/7 ce n'est pas toujours facile à gérer, il y en aura toujours un pour demander à boire, à manger, pour s'ennuyer, deux voir trois pour se disputer, c'est une attention en continue et je crois ne pas voir fait un truc toute seule depuis avant les vacances, douche, WC et dodo ne compte pas. Imaginez ma joie d'aller me faire épiler les sourcils en solitaire cet après midi.
Dans le même temps, c'est toujours plus de bisous, de câlins, de bons moments, de danses, de jeux, de rires, ils sont fort les bougres pour faire oublier les mauvais moments, ceux ou on s'est levé trop tôt, ou a du éponger le verre de sirop tombé par terre, ou on a du les séparer parce qu'ils s'assommaient à coup de figurines, et j'en passe.
Ces vacances avec mes quatre enfants ont été intenses, drôles, épuisantes, joyeuses, rudes pour mes nerfs, et pas de tout repos. Je n'en changerai malgré tout pas une ligne, sauf pour le sommeil, c'est vraiment le truc qui rend dingue.
Et nous voilà donc dans ces derniers jours de congés ou mon ambivalence légendaire refait surface entre les " vivement qu'ils aillent à l'école" et les " c'est trop vite passé".
Mon petit Syndrôme de Stockholm à moi...
Mais je ne suis pas folle vous savez et je suis sûre que je ne suis pas la seule, n'est ce pas ?
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