J'ai la chance car je crois que c'en est vraiment une, d'avoir des enfants qui se couchent tôt, 20h00 pour les plus petits, 20h30 pour l'aîné sans qu'il y ait de drame, de colère, de dizaine de verres d'eau, de monstre sous le lit... Faites moi penser à toucher du bois.
Zozo lui ne se rend pas compte je crois que beaucoup de parents galerent au moment du coucher et il ne mesure pas notre veine. Pouvoir se faire de vraies soirées a deux avant 21h00 ca n'est pas donné à tous les parents.
C'est le moment où on a décidé de ne plus parler boulot, de ne pas parler enfants, de se recentrer sur nous deux. Pour le boulot c'est facile d'éluder le sujet, pour les enfants ca pourrait l'être mais il y a toujours un petit quelque chose qui nous les rappelle, qui nous amuse, nous émeut.
Il y a les soirs comme hier ou j'en ai parlé tres tard à cause d'une petite phrase qui fait mal de l'AVS et à laquelle je n'ai pas eu le reflex de répondre tellement j'ai été saisi.
Il y a le jouet qui n'a pas été éteint et qui se met à chanter à tue tête vers 22h.
Le petit bout de pain oublié dans le creux du fauteuil où on veut s'assoir.
Un drap à relever, une couverture à reborder, une veilleuse à vérifier.
Il ya le dernier petit baiser à déposer, risqué, sur le front ou au creux du cou qui sent bon la galette.
L'album a reposer sur le bureau de peur qu'il ne chute lourdement la nuit et réveille tout le monde.
Le petit caillou retrouvé dans la poche du jean qu'on veut laver.
Et comme hier soir, il ya une fleur et une cuillère que je retrouve à la place de Zozo dans notre lit parce que j'ai décidé de me coucher plus tôt pour lire. Un gazania un peu séché le pauvre et la petite cuillère du cacao du matin, je l'ai reconnu, et plutot que de l'agacement, j'ai eu un grand sourire greffé sur le visage, le genre de petit rictus niais qui fait du bien et j'ai meme immortalisé tout ça pour l'envoyer à Zozo.
Ils devaient être là depuis le matin, avant que je refasse le lit, pendant que Jajaja s'y love en m'attendant, en riant, sachant qu'il va se faire gentiment chasser.
Je n'ai pas eu envie de les enlever tout de suite et je les ai regardé encore quelques instants.
Ces petites présences invisibles que j'aime tant...
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