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Je n'ai pas de fille, mais dans mon esprit de mère de trois garçons peut être un peu naïve, j'ai toujours pensé que si l'un de mes bébés était de sexe féminin je ne l'aurai pas élevé différemment.
Je me leurre peut être mais je pense que l'éducation qu'on dispense, les valeurs qu'on partage, les exemples qu'on leur montre et l'amour qu'on leur donne n'est pas une affaire de sexe.
Je suis une maman poule c'est vrai, qui a beaucoup couvé et couve encore pas mal sa progéniture même si je me soigne et je ne pense en aucun cas que ca vienne du fait que ce sont des garçons, juste de celui que ce sont mes enfants.
Et pourtant j'ai toujours l'impression que l'on pense que les garçons sont plus protégés,ont la vie plus facile parce que Moman fait tout à leur place alors qu'on cherche beaucoup plus à émanciper les filles. Et je ne suis pas d'accord avec ca. Je pense que ça dépend du caractère des enfants avant tout, des parents aussi.
Je parle de parents parce que bien souvent c'est la mere qui se retrouve accusée de tout les mots, étouffée, toute la pression reposant sur ses épaules.
J'en veux pour preuve ma propre expérience. L'empereur marchait sur la pointe des pieds quand il avait 3 ans et a eu des petits problèmes de psychomotricité, c'était parce que je l'ai trop couvé.
On m'a fait comprendre au départ que si Jajaja ne parlait pas c'est parce que c'était moi qui l'avait gardé et qu'il était trop avec moi.
Pour le Mistouflon aucun grief ne m'est encore fait mais il est blond. Son papa étant très brun, j'ai déjà dû essuyer des regards plus que suspicieux.
Et le père tient justement. C'est amusant de voir comme il n'est responsable de rien dans l'imaginaire collectif des gens qui estiment avoir la bonne façon de penser et d'élever leurs enfants.
C'est à moi que la maîtresse choisit de faire les remarques, encore à moi que la Pediatre du CAMPS pas plus tard que ce matin à trouvé bizarre que je n'assiste pas à notre rendez vous seule mais avec le papa, alors que c'est de l'avenir de notre fils dont il s'agit et qu'on décide de tout à deux.
J'ai à la fois la force toute puissante d'un Musclor mais je dois aussi porter le poids de toutes les responsabilités quand quelque chose ne va pas et pomper pomper, toujours pomper comme un Shadok.
J'avoue qu'au départ, toute jeune maman, j'ai douté de ma responsabilité. Je m'en suis voulue, j'ai pas mal pleuré et puis j'ai compris que qu'on aime bien mettre toute la culpabilité sur la mere. Parce qu'elle a porté son enfant pendant neuf mois, parce que c'est elle qui lui a donné là sein, parce que souvent c'est elle qui a assuré les nuits blanches, les réveils à l'aube, que c'est elle qui choisit de mettre pour quelques temps entre parenthèse sa carrière professionnelle entre parenthèse ou que sais je encore, on leste ses épaules de toute la misère qui peut arriver à ses enfants.
On critique souvent les mentalités chez les voisins d'un côté mais on devrait peut être commencer par regarder comment les mères en France sont perçues, traitées, surtout par le corps médical, de l'expérience que j'en ai en tout cas car ce sont face à ces gens là que je me suis toujours sentie le plus mal et le plus remise en cause.
Et pour en revenir au début de mon raisonnement, je pense que si mes enfants avaient été des filles et pas des garçons j'aurai eu droit aux mêmes reproches.
Élever son garçon comme sa fille, élever sa fille comme son garçon, élever surtout du mieux qu'on peut ses enfants en leur donnant ce qu'on pense être le meilleur. tout en étant conscient qu'en grandissant, ils se forgeront eux aussi, qu'on le veuille ou non leurs propres opinions, et que donc il est parfois inutile de juger et fustiger les parents à travers les comportements de leurs enfants. C'est un peu facile parfois non ?
PS : Impossible de ne pas penser à Cranemou en écrivant cet article
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