Il y a ces moments ou mes fils me font tellement tourner en bourrique à partir de 16h30, oui attendre que le grand frère soit rentré de l'école et être au complet c'est tellement plus drôle pour débuter les hostilités.
Et ces autres instants, comme il n'y a pas plus tard que 30 minutes ce matin ou Jajaja me serre très fort contre lui tous les deux allongés sur le canapé, comme quand le Mistouflon me fait de ces sourires, tout fier souvent des nouvelles choses qu'il est capable d'accomplir, comme quand l'empereur me dit je t'aime ou tu es la plus belle des mamans, et que même après 8 ans de pratique ça m'en fiche toujours un petit ou un grand coup au coeur.
Souvent quand je les vois tous les trois ensemble, je me dit que l'équilibre est là, que nous sommes, qu'ils sont heureux ainsi et qu'il n'y a pas au milieu de leur fratrie de la place pour un nouvel enfant. Envisager d'ailleurs d'avoir peut être un autre bébé alors qu'on en a déjà trois et que le plus petit a moins d'un an semble d'ailleurs me faire passer aux yeux des gens dans le meilleur cas pour une extra terrestre, au pire pour une poule pondeuse.
Et en même temps qu'est ce que je sais vraiment de leur petit groupe. Ils ont leurs codes, leurs habitudes, leurs manières de fonctionner tous les trois, oui même le Mistouflon a 10 mois a su s'imposer au milieu de ses grands frères, alors sûrement qu'avec un nouveau ou une nouvelle venue, les choses se mettraient en place elles aussi tout naturellement.
L'empereur me réclame souvent une petite soeur, être grand frère c'est un peu un sacerdoce, et il a déjà choisi les prénoms, importables et imprononçables, tout comme j'aime. Sa phrase favorite " allez encore au moins un".
Et moi dans tout ça ? Je vais être franche, je pense plusieurs fois par semaine à un nouveau bébé, d'abord comment ne pas penser bébé, quand autour de soi gravite même virtuellement de nombreuses femmes enceintes. Ensuite c'est mon corps aussi qui me parle.Les petits picotements au creux du ventre, les hormones qui me jouent des tours, l'envie est bien encore là, nichée au creux de moi.
Parfois comme je l'ai écrit plus haut, la réalité me calme et m'appelle à la raison. Comme par exemple quand mes fils me font un combo du genre, pot de pipi plein, c'est plus rigolo jeté par terre, un gribouillage de la nappe de la cuisine dans les règles de l'art et une sortie du bain inopiné, trempé, eau et glissade garantie dans toute la maison.
Oui c'est marrant comme le soir vers 17h30/18 heures et jusqu'à 20h/20h30, ce désir d'enfant je l'ai tout de suite moins chevillé au corps.
Pourtant elle finit toujours par revenir.
Et quand avant hier Zozo m'a demandé si j'allais garder toute ma vie mes livres de grossesse, j'ai bien failli crier un grand oui, mais je crois que je n'ai même pas répondu.
Ne plus avoir d'enfant n'est pas envisageable pour l'instant même si je pousse un grand ouf de soulagement quand mes cycles recommencent normalement.
L'ambivalence, on a toutes du connaître ça un jour, qu'on veuille des enfants ou pas d'ailleurs.
Alors je crois que je vais laisser la vie décider, elle est assez forte et fascinante pour nous décevoir ou nous faire de belles surprises.
J'ai une pensée toute particulière pour Miléna et J quand j'écris ça.
Qui vivra verra, oui je crois qu'on va faire comme ça...
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